http://media.e-taxonomy.eu/flora-gabon/ FLORE DU GABON 45 Clusiaceae, Malvaceae Clusiaceae Marc S.M. SOSEF Naturalis Biodiversity Center (section NHN), Biosystematics Group, Wageningen University, Generaal Foulkesweg 37, 6703 BL Wageningen, The Netherlands Clusiaceae Gilles DAUBY Laboratoire d'Evolution Biologique et Ecologie, Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles, Av. F.D. Roosevelt 50, 1050 Bruxelles, Belgique Malvaceae W.J. van der BURG Naturalis Biodiversity Center (section NHN), Biosystematics Group, Wageningen University, Generaal Foulkesweg 37, 6703 BL Wageningen, The Netherlands Margraf Publishers, Weikersheim & Backhuys Publishers, Leiden 2013 ISBN 978-3-8236-1646-7 Avant-propos
Cette nouvelle parution, la huitième de la nouvelle série, nous présente deux familles de taille voisine, les Clusiaceae et les Malvaceae. La première reste d’une conception qui a peu changé avec l’utilisation de l’outil moléculaire et elle nous amène dans le domaine forestier, avec 7 genres et 24 espèces dont la majorité, une quinzaine appartient au genre Garcinia pour lequel une publication antérieure a présenté deux espèces et une combinaison nouvelle. Il s’agit souvent d’arbres de grande taille de la forêt dense humide de basse altitude, mais parfois aussi en forêt de plaine littorale ou de montagne. Ce sont aussi souvent des arbres d’intérêt pour la filière bois, d’usage industriel ou domestique, les graines sont aussi utilisées, comme Pentadesma ou certains Garcinia, notons aussi des usages médicinaux. La seconde famille, grâce à la phylogénie qui en est issue, la place dans une nouvelle configuration, puisqu’on y retrouve les Malvaceae au sens strict, mais aussi les Sterculiaceae, les Tiliaceae et les Bombacaceae. Néanmoins, comme un consensus ne semble pas avoir émergé, cette famille reste ici dans sa délimitation classique, avec 7 genres et 23 espèces. On y trouvera la description de deux espèces nouvelles dans le genre Hibiscus, le plus important de la famille, avec douze espèces, principalement de milieux ouverts, comme d’ailleurs la plupart des autres taxons de la famille, savanes, inselbergs, végétation rudérale ou cultures, s’opposant ainsi aux Clusiaceae restreinte au domaine forestier. Elle compte aussi de nombreuses plantes utiles, principalement pour les fibres, le coton bien sûr, mais aussi comme légume, feuilles et fruits ou les graines oléagineuses.
Puissent les clés de détermination, les descriptions et les illustrations permettre aux utilisateurs d’arriver à une reconnaissance aisée des espèces décrites et dans la perspective de l’intérêt porté à la biodiversité, – connaître pour protéger – que cette étude puisse s’inscrire dans les perspectives ouvertes par Rio + 20.
Jacques Florence
CLUSIACEAE Lindl. 1836 nom. cons. GUTTIFERAE Juss. (1789) nom. cons., nom. alt. Clusiaceae
Clusiaceae
par: Marc S.M. SOSEF & Gilles DAUBY Arbres ou arbustes sempervirents, monoïques, dioïques ou polygames, généralement avec latex jaune ou orange; poils simples. Stipules absentes ou présentes, parfois sous forme de « glandes » accouplées. Feuilles opposées ou rarement verticillées, simples, pétiolées; limbe entier, souvent à nervures latérales nombreuses et nervure submarginale et à canaux résinifères. Inflorescences terminales ou axillaires, fondamentalement cymeuses, fleurs régulièrement fasciculées ou rarement solitaires. Fleurs actinomorphes, bisexuées ou unisexuées; bractéoles souvent présentes; sépales libres ou parfois fusionnés; pétales (3-)4-5(-8), libres, imbriqués ou contortés en bouton, blancs, jaunes ou rouges; étamines (4-)∞, libres ou connées ou en plusieurs fascicules (phalanges) opposées aux pétales, anthères à 2 loges, extrorses ou introrses, basifixes, à déhiscence longitudinale; glandes discales ou disque entier parfois présents; ovaire supère, 1-5-loculaire, à placentation axile ou pariétale et 1-∞ ovules par loge; styles libres ou soudés, parfois stigmates sessiles. Fruits capsulaires ou bacciformes. Graines ailées ou non, parfois arillées; albumen copieux à mince. Famille tropicale de basse et moyenne altitude groupant 27 genres et plus de 1000 espèces; au Gabon sept genres et 24 espèces. Notes taxonomiques: Les Clusiaceae (= Guttiferae) sont souvent traitées dans un sens plus large, incluant les Hypericaceae. Des données moléculaires récentes ont montré qu'il vaut mieux les traiter comme deux familles séparées, mais il n'y a pas de caractères morphologiques évidents pour le faire. En général, les Clusiaceae sont des arbres, arbustes ou lianes, souvent à fleurs unisexuées et feuilles munies des canaux résinifères, tandis que les Hypericaceae sont des herbes ou arbustes (ou rarement lianes), à fleurs bisexuées et feuilles à ponctuations glanduleuses noires. Les Clusiaceae sont divisées en 2 sous-familles: la sous-famille des Kielmeyeroideae Engl. avec les genres Mammea, Endodesmia et Calophyllum et la sous-famille des Clusioideae Engl. avec les genres Allanblackia, Garcinia, Pentadesma et Symphonia. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1966 Bamps 1970a Gustafsson et al. 2002 Stevens 2007 Clé des genres Gynécée à 1-5 styles bien développés; fleurs bisexuées. 2 Gynécée à stigmate pelté et sessile ou subsessile; fleurs unisexuées ou parfois bisexuées. 5 Styles 3-5, au moins partiellement libres; ovaire 3-5-loculaire avec 1-∞ ovules par loge. 3 Styles 1, entier; ovaire uniloculaire, avec 1 ovule. 4 Étamines groupées en 5 phalanges alternant avec 5 glandes discales, étamines et glandes persistantes; style 1, à 5 lobes courts et dressés Pentadesma Étamines soudées en un tube entourant l'ovaire, divisé au sommet en 5 phalanges, caduc; styles 5, concrescents à la base, étalés-divergents au sommet Symphonia Fleurs 4-mères; étamines libres ou à peine soudées à la base et alors groupées en 4 phalanges Calophyllum Fleurs 5-mères; étamines soudées en tube Endodesmia Ovaire 2-5(-12)-loculaire, à 1-2 ovules par loge et placentation basale ou apicale; étamines soudées en un anneau à la base ou libres et insérées sur un disque cupuli forme ou bien groupées en 4-5 phalanges à anthères juxtaposées au sommet. 6 Ovaire à 5 loges incomplètes, à 2-16 ovules par loge et placentation pariétale; étamines groupées en 5 phalanges à anthères subsessiles et disposées en plusieurs rangs Allanblackia Fruit: drupe, (7,5-)10-18 cm de diamètre; fleurs bisexuées; pétiole sans fovéa; ovaire 2-loculaire à 2 ovules par loge ou 4-loculaire à 1 ovule par loge; placen tation basale; étamines soudées en un anneau à la base; pétales 15-20 mm de longueur Mammea Fruit: baie, 0,5-10 cm de diamètre; plante monoïque ou dioïque ou parfois polygame, rarement à fleurs uniquement bisexuées; pétiole à une fovéa à la base (cavité à extension ressemblant à une ligule); ovaire 2-5(-12)-loculaire à 1 ovule par loge; placentation apicale; étamines libres et insérées sur un disque cupu liforme ou bien groupées en 4-5 phalanges à anthères juxtaposées au sommet; pétales 5-12(-18) mm de longueur Garcinia
ALLANBLACKIA Oliv. Benth. & Hook.f Gen. pl. 1 980 1867 Arbres dioïques, à latex jaune à transparent; rameaux fistuleux. Stipules présentes, caduques. Feuilles opposées; limbe pourvu de canaux sécréteurs visibles à la face inférieure. Inflorescences terminales, en racèmes ou en panicules à axes secondaires fortement réduits, parfois une à quelques fleurs pseudoaxillaires sur des rameaux courts latéraux. Fleurs unisexuées, glabres; sépales 5, libres, imbriqués, inégaux; pétales 5, imbriqués. Fleurs mâles: étamines nombreuses, groupées en 5 phalanges, anthères subsessiles, disposées en plusieurs rangs superposés sur la face interne ou sur les 2 faces de la phalange; disque en étoile, constitué de 5 glandes alternant avec les phalanges; ovaire absent. Fleurs femelles: phalanges staminales rudimentaires, alternant avec 5 glandes discales libres; ovaire à 5 loges incomplètes et 5 placentas pariétaux, ovules 2-16 par loge, disposés sur 2 rangs; stigmate pelté, sessile ou subsessile. Fruit: une baie. Graines arillées, riche en matières grasses. Genre comprenant une dizaine d'espèces d'Afrique tropicale, dont trois sont représentées au Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1969 Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Stevens 2007 Clé des espèces Anthères disposées sur les 2 faces de la phalange staminale; fleur mâle et fleur femelle à glandes discales lisses ou ridées superficiellement; ovaire à 2-5 ovules par loge; fruit à 4-20 graines. 2 Anthères disposées uniquement sur la face interne de la phalange staminale; fleur mâle à glandes discales profondément plissées-feuilletées; fleur femelle à glandes discales ridées; ovaire à nombreux ovules par loge; fruit à 40-80 graines A. floribunda Feuille obovale, sommet cuspidé; fleur mâle à pédicelle robuste de 3-6 cm, pétales rose foncé et glandes discales légèrement ridées; sépales internes 17-20 mm de diamètre; pétales 20-30 × 20-25 mm A. gabonensis Feuille elliptique à elliptique-oblongue ou oblancéolée, sommet acuminé; fleur mâle à pédicelle grêle de 8-10 cm, pétales blancs à blanc verdâtre et glandes discales lisses; sépales internes 11-15 mm de diamètre; pétales 20-22 × 12-15 mm A. staneriana Allanblackia floribunda Oliv. J. Linn. Soc., Bot. 10 43 1867 A. klainei Pierre ex A.Chev. Vég. Utiles Afrique Trop. Franç. 9 62 1917 Planche 1, 1-5 Arbre jusqu'à 35 m de hauteur; tronc jusqu'à 85 cm de diamètre; écorce lisse à écailleuse, lenticellée, à tranche rose à rouge; latex jaune; jeunes pousses rouges. Feuille glabre; pétiole 5-15 mm; limbe elliptique à elliptique-ovale ou plus rarement elliptique-obovale, 6-25 × 2,5-8 cm, base arrondie à obtuse ou rarement cunéée, sommet acuminé, subcoriace à coriace, vert foncé; nervures latérales environ 25-50, canaux sécréteurs obliques, se superposant aux nervures latérales ou les recoupant. Fleur mâle: pédicelle 3-8 cm; sépales suborbiculaires, les externes 5-8 mm de diamètre, les internes 12-15 mm de diamètre; pétales ovales à suborbiculaires, 20-25 mm de longueur et de largueur, roses pâle à rouges ou rarement blanchâtres; phalanges staminales 8-17 mm de longueur, à anthères disposées uniquement sur la face interne; glandes discales profondément plissées-feuilletées. Fleur femelle: pédicelle 3-8 cm; sépales et pétales semblables à ceux de la fleur mâle, pétales roses ou blanc crème; phalanges staminales le plus souvent réduites à quelques étamines libres de 4-5 mm de longueur; glandes discales ridées; ovaire 5-côtelé, à nombreux ovules par loge; stigmate 5-lobé. Fruit ellipsoïde, 17-50 × 8-15 cm. Graines 40-80, ovoïdes, 2,5-4 × 1,5-2,5 cm. Distribution: Bénin, Nigéria, Cameroun, République Centrafricaine, Guinée Équatoriale, Gabon, République du Congo, République Démocratique du Congo et Angola; au Gabon déjà récoltée dans toutes les provinces à l'exception de l'Ogooué-Maritime. Écologie: forêt primaire et secondaire, forêt marécageuse ou riveraine et galeries forestières; au Gabon jusqu'à 720 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1000 m. Noms vernaculaires: vegetable tallow tree (angl.) nsangoma, sangoma (nom pilot) asangom (fang) ébone-bone (fang) ibolobondwè (benga, béséki) mbèng'wènye (fang) munyóndji (baduma, banzabi, bavili) nunyóndju (bapunu, bavarama, bavungu, échira) nghyènghè (bakèlè) nyónzô (loango) obondo (apindji, ivéa, mitsogo, simba) odjóndjó (bavové) ombono (mpongwè) . Usages: Le bois est utilisé en ébénisterie et pour le tournage. Les graines donnent une matière grasse alimentaire et pouvant remplacer le suif. Une décoction de l'écorce est utilisée contre la dysenterie ou en gargarismes contre les maux de dents. Note taxonomique: L'espèce a été mentionnée pour l'Afrique de l'Ouest (Sierra Leone à Ghana), mais ces informations sont basées sur des échantillons aujourd'hui identifiés comme A. parviflora A.Chev. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1969 Bamps 1970a Hutchinson et al. 1954 Orwa & Munjuga 2007 Pellegrin 1959 Raponda-Walker & Sillans 1961 Allanblackia gabonensis Pellegr. Bamps Bull. Jard. Bot. Nat. Belg. 39 356 1969 A. floribunda Oliv. var. gabonensis Pellegr. Not. Syst. 16 150 1960 Arbre jusqu'à 30 m de hauteur; tronc à larges cannelures arrondies; écorce rougeâtre à brunâtre; latex jaune. Feuille glabre; pétiole 10-15 mm; limbe obovale, 8-17 × 3,5- 8 cm, base cunéée, sommet courtement cuspidé, subcoriace à coriace; nervures latérales environ 20-30, canaux sécréteurs partiellement superposés aux nervures latérales ou obliques à perpendiculaires. Fleur mâle: pédicelle 3-6 cm; sépales suborbiculaires, les externes 7-10 mm de diamètre, les internes 17-20 mm de diamètre; pétales largement ovales à suborbiculaires, 2-3 × 2-2,5 cm, rose foncé; phalanges staminales 10- 13 mm de longueur, à anthères disposées sur les 2 faces; glandes discales légèrement ridées. Fleur femelle: pédicelle 4-6 cm; sépales et pétales semblables à ceux de la fleur mâle, pétales blancs; phalanges staminales très réduites; glandes discales lisses ou légèrement ridées; ovaire 5-côtelé, à 2-4 ovules par loge; stigmate 5-lobé. Fruit ovoïde, 5-côtelé, jusqu'à 20 × 10 cm. Graines 4-20, ovoïdes, 2,5-3 × 1,5-2 cm. Distribution: Cameroun et Gabon; au Gabon, connue du Massif du Chaillu (Ngounié) et des Monts Mekié (Woleu-Ntem). Écologie: forêt primaire; au Gabon à 500-1000 m d'altitude; au Cameroun jusqu'à 1600 m. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1969 Allanblackia staneriana Exell & Mendonça J. Bot. 74 Suppl. 20 1936 Planche 1, 6, 7 Arbre jusqu'à 30 m de hauteur; tronc droit, lisse ou cannelé; écorce rouge rosé en section; latex jaune à jaune pâle. Feuille glabre; pétiole 10-15 mm; limbe elliptique à elliptique-oblong ou oblancéolé, 10-20 × 3,5-7 cm, base cunéée à obtuse, sommet acuminé, subcoriace; nervures latérales environ 25-30, canaux sécréteurs superposés aux nervures latérales ou obliques. Fleur mâle: pédicelle 8-10 cm; sépales suborbiculaires, les externes 6-10 mm de diamètre, les internes 11-15 mm de diamètre; pétales obovales, 20-22 × 12-15 mm, blancs à blanc verdâtres; phalanges staminales 12-15 mm de longueur, à anthères disposées sur les 2 faces; glandes discales lisses. Fleur femelle: pédicelle 5-6 cm; sépales et pétales semblables à ceux de la fleur mâle, pétales blancs; phalanges staminales 4-5 mm de longueur; glandes discales lisses; ovaire 5-côtelé, à 4-5 ovules par loge; stigmate 5-lobé. Fruit ovoïde à ellipsoïde, 5-côtelé, 15 × 7 cm. Graines 4-20, ovoïdes ou ellipsoïdes à suborbiculaires, 2-2,5 × 1,5-2 cm. Distribution: espèce rare du sud du Cameroun, Gabon, ouest de la République Démocratique du Congo (Mayombe) et Angola (Cabinda); au Gabon seulement connue de l'Ogooué-Maritime. Écologie: forêt primaire, lisières; au Gabon à 30 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 300 m. Note taxonomique: Dans la littérature, l'épithète du nom de cette espèce est souvent orthographiée comme « stanerana ». Exell indique clairement qu'il a nommé l'espèce d'après le Dr. P. [Pierre] Staner. Si l'on suit la recommandation 60C.1d du Code de Nomenclature, il est nécessaire de corriger l'orthographe comme « staneriana ». BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1969 Bamps 1970a CALOPHYLLUM L. Sp. pl. 513 1753 Gen. pl. éd. 5 229 1754 Arbres ou rarement arbustes; écorce à fissures sous forme d'un bateau ou rhombique; latex jaune, blanchâtre ou transparent; ramilles souvent anguleuses. Stipules absentes. Feuilles opposées: limbe souvent coriace; nervures latérales parallèles très rapprochées et alternant avec les canaux sécréteurs translucides continus. Inflorescence terminale ou axillaire, en racèmes ou en panicules ou rarement réduit à 1-3 fleurs. Fleurs bisexuées; sépales 4, libres, les internes parfois pétaloïdes; pétales 2 ou 4-8 ou parfois nuls, imbriqués, blancs; étamines nombreuses, groupées en 4 phalanges ou parfois libres, à filets minces; disque absent; ovaire uniloculaire, à un seul ovule droit; style 1, mince, souvent flexueux, stigmate pelté. Fruit: une drupe à péricarpe crustacé. Graine non arillée, à grands cotylédons. Genre groupant environ 185 espèces, dont dix en Amérique tropicale. Les autres sont présentes en Afrique de l'Est et Madagascar jusque dans le Pacifique; au Gabon, une seule espèce introduite. BIBLIOGRAPHIE: Bamps et al. 1978 Robson 1961 Stevens 1980 Stevens 2007 Calophyllum inophyllum L. Sp. pl. 1 513 1753 Planche 2 Arbre jusqu'à 30 m de hauteur; tronc court, jusqu'à 150 cm de diamètre; écorce extérieurement gris pâle et fauve, interne rosée à rouge; latex jaune à blanchâtre, collant; rameaux longs et horizontaux; ramilles 4-anguleuses, glabres. Feuille glabre; pétiole de 1-2,5(-3,5) cm; limbe elliptique-oblongue à obové, 8-20 × 4,5-12 cm, largement cunéé à la base, sommet arrondi ou légèrement émarginé, coriace; nervures latérales 8-16(-20) par cm, proéminentes sur les deux faces. Inflorescence dans les aisselles des feuilles supérieures, en un faux racème, lâche, à 3-15 fleurs, 5-15 cm de longueur; bractées ovées, 3-4 mm de longueur, caduques. Fleur agréablement parfumées; pédicelle 1,5-4,5 cm; sépales réfléchis, caducs, les deux externes ovées à circulaires, 5,5-10 × 4,5-8 mm, les deux internes elliptiques-obovés à obovés, 9-15 mm de longueur, plus ou moins pétaloïdes; pétales elliptiques à obovés, 9-16 mm de longueur, plus minces que les sépales internes, caducs; étamines plus de 200, en 4 phalanges jaunes ou orangés, anthères oblongues, 1-2 mm de longueur; ovaire sphérique, 1,5-3,5 mm de longueur, rose; style 3-4 fois plus long que l'ovaire. Fruit sphérique, 2,5-5 cm de diamètre, lisse, vert grisé. Graine globuleuse à ovoïde, 1,7-4 cm de longueur, brune, huileuse, sommet mamelonné. Distribution: indigène en Afrique de l'Est et Madagascar jusqu'en Australie, Taiwan, et les Îles Ryukyu et de la Ligne dans le Pacifique, régulièrement plantée dans cette zone, en Afrique de l'Ouest et en l'Amérique du Sud; au Gabon parfois plantée et s'échappant dans les environs de Libreville. Écologie: côtes sableuses ou rocheuses, parfois à l'intérieur des terres sur des sols sablonneux; au Gabon au niveau de la mer, ailleurs jusqu'à 200 m, mais planté jusqu'à 1200 m. Noms vernaculaires: poon (nom pilot) bintangor, vintanina, takamaka (fr.) alexandrian laurel, beach mahogany, beauty leaf, dilo oil tree, oil nut tree (angl.) . Usage: Le fruit est comestible. Le bois de poids moyen à moyennement lourd et mi-dur est utilisé dans le domaine naval, l'ébénisterie, dans les charpentes et comme traverses de chemin de fer. Une huile est tirée du latex pour fabriquer du savon et teindre des vêtements. Les feuilles contiennent des substances toxiques et sont utilisées pour la pêche. Une huile extraite du fruit est utilisée comme remède contre les rhumatismes, le psoriasis, les ulcères, les brûlures et les maladies de peau. L'écorce, aux vertus astringentes, est utilisée en décoction mélangée à du latex pour lutter contre les diarrhées ou pour aider la mère après un accouchement. Les huiles du takamaka font aujourd'hui l'objet d'une production industrielle de cosmétiques ou des médicaments dans le Pacifique Sud. Enfin, l'espèce est utilisée en reboisement pour lutter contre l'érosion côtière. BIBLIOGRAPHIE: Bamps et al. 1978 Lemmens 2008a Robson 1961 Stevens 1980 ENDODESMIA Benth. Benth. & Hook.f. Gen. pl. 1 166 1862 Arbres; latex jaune ou rougeâtre, parfois absent; ramilles cylindriques. Stipules présentes sous forme de glandes accouplées. Feuilles opposées, glabres; nervures latérales parallèles très rapprochées et alternant avec les canaux sécréteurs translucides discontinus, nervure marginale apparente. Inflorescences en cymes terminales ou axillaires, à 5-∞ fleurs. Fleurs bisexuées, glabres; sépales 5, imbriqués, persistants; pétales 5, contortés, caducs, assez charnus; étamines nombreuses, soudées en un tube staminal faiblement 5-lobé, anthères stipitées et disposées à l'intérieur du tube sur toute sa hauteur; disque annulaire, entourant la base de l'ovaire; ovaire uniloculaire, avec 1 ovule; style 1, excentrique, stigma petit. Fruit: une drupe à pédicelle épais et charnu; endocarpe crustacé. Graine sans arille, à testa mince et cotylédons charnus. Genre monospécifique, distribué du Nigéria jusqu'à la République Démocratique du Congo. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Pellegrin 1959 Spirlet 1966 Stevens 2007 Endodesmia calophylloides Benth. Benth. & Hook.f. Gen. pl. 1 166 1862 Planche 3 Arbre jusqu'à 40 m de hauteur; tronc jusqu'à 80 cm de diamètre, à contreforts jusqu'à 80 cm de hauteur; ramilles lisses, glabres. Feuille: pétiole 3-6 mm, plan-convexe, 2-ailé dessus; limbe elliptique-oblong à elliptique (sur des plantules et arbres jeunes parfois plus étroit), (4-)6-11(-14) × 1,5-3 cm, cunéé à obtus à la base, sommet souvent caudé mais parfois acuminé à effilé, papyracé à subcoriace, discolore; nervure principale proéminente dessous, déprimée dessus, nervures latérales 12-15 par cm, proéminentes dessous et souvent aussi dessus. Inflorescence en cymes subombelliformes ou fasciculées et 3-4 cm de longueur, dense à ouverte; pédoncule 0,5-3,5 cm. Fleur: pédicelle 2-4 mm, accrescent, articulé à la base; sépales étroitement elliptiques à ovales, 2,5-10 × 1-3 mm, épais, verts; pétales obovales, 8-10 × 5-8 mm, jaunes mais bruns à la base; tube staminal 5-6 mm de hauteur, jaune, anthères ovales, petites, longuement apiculées; ovaire ovoïde; style 5 mm de longueur. Fruit: pédicelle 7-17 mm de longueur et 4-10 mm d'épaisseur, ± tétragone, rouge; drupe globuleuse à ovoïde, 13-20 × 10-20 mm, pointu, brun verdâtre ou brun à maturité, à surface rugueuse. Graine ellipsoïde, 11-17 × 6-16 mm, à testa lisse. Distribution: Nigéria, Cameroun, République Centrafricaine, Guinée Équatoriale, Gabon, République du Congo, République Démocratique du Congo et Angola (Cabinda); peu commune au Gabon, pas encore connue du Haut-Ogooué. Écologie: forêt primaire et secondaire, surtout en forêt riveraine et marécageuse, parfois dans les mangroves, sur sol sableux ou argileux; au Gabon, jusqu'à 700 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 950 m. Noms vernaculaires: nom ossol, noum-ossol, noung-ossol (fang) mongoli-nyondje (eschira) . Usage: Le bois est dur, mais son utilisation n'a jamais été rapportée. En République du Congo, le jus des feuilles a été appliqué dans les yeux contre les filaires. Note: Régulièrement, les fleurs montrent une monstruosité, probablement causée par des galles, et produisent de nombreuses structures feuillues au centre.
L'espèce montre une variation morphologique remarquable. L'inflorescence peut être ouverte à compacte et les sépales peuvent être relativement petits à bien larges. Il nous semble que les inflorescences compactes portent souvent des fleurs à sépales comparativement larges. Nous avons hésité à délimiter ces deux formes comme des taxa (sous-espèces ?) différents. Cette variation pourrait également être due au fait que les fleurs ne sont pas bisexuées, comme indiqué dans la littérature, mais bien fonctionnellement mâles et femelles. Cette situation devrait être encore mieux étudiée.
BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Hutchinson et al. 1954 Pellegrin 1959 Spirlet 1966
GARCINIA L. Sp. pl. 1 443 1753 Gen. pl. éd. 5 202 1754 Rheedia L. Sp. pl. 2 1193 1753 Ochrocarpos Noronha ex Thouars Gen. nov. madagasc. 15 1806 Arbres, arbustes ou rarement suffrutex, généralement dioïques ou parfois monoïques ou polygames, rarement à fleurs uniquement bisexuées; latex jaune, blanc ou transparent. Stipules souvent présentes. Feuilles opposées, rarement subopposées ou verticillées; pétiole à une fovéa à la base (cavité à extension ressemblant à une ligule); canaux sécréteurs généralement présents. Inflorescences terminales ou axillaires, en cymes, fascicules, racèmes ou panicules, parfois fleurs solitaires. Fleurs: sépales 4 et décussés ou parfois 5 et quinconciaux; pétales 4-5, blanc verdâtre à jaunes. Fleurs mâles à étamines généralement nombreuses, généralement réunies en 4-5 phalanges à filets partiellement ou entièrement soudés et à anthères juxtaposées au sommet ou rarement libres; disque charnu, cupuliforme ou central et 4-5-lobé ou obconique et entier. Fleurs femelles et bisexuées généralement semblables aux fleurs mâles, mais à étamines libres en nombre réduit ou parfois à phalanges staminales réduites; ovaire 2-5(-12)-loculaire, à 1 ovule par loge et placentation apicale; stigmate sessile ou subsessile, pelté, 2-5-lobé ou entier. Fruits: baies à exocarpe lisse ou verruqueux, glabres ou pubérulentes. Graines 1-4 par fruit, entourées d'un tissu pulpeux, considéré parfois comme un arille. Genre groupant plus de 250 espèces à distribution pantropicale; la plus grande diversité est observée en Asie tropicale et à Madagascar; au Gabon 15 espèces indigènes ont été récoltées. Le mangoustan (Garcinia mangostana L.) est parfois cultivé au Gabon pour ses fruits comestibles. Note taxonomique: Un échantillon récolté récemment, Stévart 3128, pourrait bien représenter une nouvelle espèce, proche de G. xanthochymus Hook.f. Mais, comme le matériel est incomplet (ramille feuillé à un fruit seulement), nous n'avons pas souhaité la décrire pour le moment. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Robson 1961 Sosef & Dauby 2012 Stevens 2007 Sweeney 2008 Clé des espèces Inflorescence très grande, souvent plus de 50 cm de longueur, pourvue de quelques longues ramifications simples, portant des glomérules espacés de petites fleurs blanches sessiles; limbe luisant, (14-)25-57 cm de longueur G. lucida Inflorescence beaucoup plus petite; fleurs au moins brièvement pédicellées; limbe luisant ou non, généralement plus petit, jusqu'à 28(-35) cm de longueur. 2 Ramilles anguleuses, légèrement ou parfois fortement ailées; pétioles ridés trans versalement; latex blanc; fleurs 5-mères, en racèmes à rachis tétragone et bractées imbriquées; fruit lisse ou verruqueux. 3 Ramilles arrondies ou anguleuses; pétioles ridés transversalement ou lisses; latex jaune ou transparent; fleurs 4-mères, en fascicules, cymes ou solitaires; fruit lisse. 6 Ramilles légèrement ailées; pédicelle jusqu'à 1,5 cm (jusqu'à 2 cm en fruit) de longueur; limbe 5-21 × 2-9,5 cm. 4 Ramilles fortement ailées, ailes 3-5 mm de largeur; pédicelle 3-5,5 cm de longueur; limbe (14-)18-41 × (4,5-)6-15,5 cm G. le-testui Ovaire et fruit verruqueux; inflorescence généralement terminale, à racème solitaire de 1,5-3 cm de longueur. 5 Ovaire et fruit lisses; inflorescence terminale et axillaire, racèmes de 2-10 mm de longueur, souvent plusieurs groupés G. densivenia Inflorescence et fruit pubérulents G. quadrifaria var. chromocarpa Inflorescence et fruit glabres G. quadrifaria var. quadrifaria Filets soudés au moins à la base; limbe sans nervure inframarginale ou une située à 0,5-1 mm de la marge. 7 Filets entièrement libres; limbe à une nervure inframarginale distincte à (1-)2-3 mm de la marge G. gabonensis Phalange à filets libres au moins au sommet, à anthères sphériques ou ovoïdes; limbe coriace. 8 Phalange à filets entièrement soudés, à anthères ellipsoïdes à oblongues et arquées; limbe papyracé ou subcoriace. 12 Limbe vert à brun sur le sec, à réticulation distincte à très apparente; sépales lisses ou rugueux; anthères 3-20 par phalange. 9 Limbe brun rouge foncé sur le sec, à réticulation indistincte; sépales finement papilleux; anthères très nombreuses G. conrauana Pédicelles et sépales glabres; sépales lisses ou peu rugueux; inflorescence axillaire. 10 Pédicelles et sépales pubérulents; sépales distinctement rugueux; inflorescence terminale G. kola Étamines 3-10 par phalange; limbe à 15-20(-25) paires de nervures latérales; pétiole distinctement ridé transversalement; fruit symétrique. 11 Étamines 11-19 par phalange; limbe à 6-9 paires de nervures latérales; pétiole lisse ou faiblement ridé transversalement; fruit oblique G. obliqua Pédicelle 1,5-6(-10) mm de longueur; phalanges staminales des fleurs mâles à 3(-4) étamines; pétiole 1-2 mm d'épaisseur; limbe 3-15 × 0,5-6 cm, souvent longuement acuminé ou acuminé-caudé, avec le vrai sommet arrondi. G. ovalifolia Pédicelle (10-)15-45 mm de longueur; phalanges staminales des fleurs mâles à (5-)6-10 étamines; pétiole 2-4 mm d'épaisseur; limbe 8-28(-35) × 3,5-12(-17) cm, effilé à acuminé vers le haut, le vrai sommet généralement aigu G. smeathmannii Limbe à nervures latérales formant un angle de (45-)60-80° avec la nervure principale. 13 Limbe à nervures latérales formant un angle de 30-45° avec la nervure principale G. buchananii Feuilles opaques ou à canaux sécréteurs translucides continus. 14 Feuilles à canaux sécréteurs translucides discontinus, formées de points et de lignes brèves G. punctata Anthères non locellées; phalanges plus longues que l'ovaire; pétales blancs à jaunes; limbe à nervures latérales principales espacées de 3-10 mm, les inter médiaires s'arrêtant bien avant la nervure marginale, sur le sec canaux sécréteurs parallèles aux nervures latérales non visibles. 15 Anthères locellées; phalanges aussi longes que l'ovaire; pétales rouges à orange-jaune ou parfois jaunes; limbe à nervures latérales espacées de 1-2(-3) mm, même les intermédiaires continuent jusqu'à la nervure marginale, sur le sec à canaux sécréteurs parallèles aux nervures latérales bien visibles et proéminentes G. mannii Fleurs et fruits à pédicelle de 1-4 mm de longueur G. epunctata Fleurs et fruits à pédicelle de 7-18 mm de longueur G. preussii Garcinia buchananii Baker Kew Bull. 1894 354 1894 Arbre dioïque, jusqu'à 15(-25) m de hauteur; écorce brunâtre; latex jaune; ramilles anguleuses. Feuilles opposées, glabres; pétiole (5-)10-15 mm; limbe elliptique à ovale, 7-16 × 2,5-7,5 cm, cunéé à obtus à la base, longuement acuminé au sommet; subcoriace à coriace; nervation proéminente sur les 2 faces, nervures latérales nombreuses, à angle d'insertion de 30-45°, canaux sécréteurs subparallèles à la nervure principale. Inflorescence axillaire ou terminale, en courtes cymes. Fleurs unisexuées, tétramères; pédicelle 3-6 mm; sépales suborbiculaires, inégaux, glabres, les internes 3,5-4 mm de longueur; pétales obovales, 8-10(-12) × 4-6(-10) mm, blancs à jaunâtres ou orange. Fleur mâle: disque obconique, 2 mm de diamètre; phalanges staminales à filets entièrement soudés, largement spathuliformes, 1-2 mm de longueur, anthères 5-6 par phalange, oblongues, non locellées. Fleur femelle souvent solitaire; étamines, si présentes, quelques-unes, libres et stériles; ovaire 4-loculaire, 2-2,5 mm de diamètre, stigmate sessile, obpatelliforme, 4-lobé. Fruit subglobuleux, 2-2,5 cm de diamètre, lisse, glabre, jaune à rouge. Graines 1-4, ellipsoïdes, 7-15 × 6-8,5 × 3-5 mm. Distribution: Gabon, Soudan, République Démocratique du Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Malawi, Zambie et Mozambique; au Gabon, seulement connue du Nord-Est Gabon (Makokou). Écologie: forêt galerie, forêt sclérophylle; au Gabon, à 500 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1800 m. Usage: Le fruit est comestible. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1969 Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Robson 1961 Garcinia conrauana Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 562 1908 Arbre dioïque, jusqu'à 25 m de hauteur; tronc jusqu'à 35 cm de diamètre; écorce écailleuse; latex jaune; branches étagées horizontalement; rameaux anguleux. Feuilles opposées, glabres; pétiole 7-22 mm, profondément canaliculé dessus, fovéa apparente, de 2-5 mm de longueur; limbe ovale à elliptique ou largement elliptique, 7-24 × 4-15,5 cm, cunéé à obtus à la base, brièvement acuminé à obtus au sommet, coriace; nervure médiane déprimée dessus, proéminente dessous, nervures latérales nombreuses, 9-12 paires distinctes, peu proéminentes dessous, réticulation indistincte, canaux sécréteurs noirs indistincts, subparallèles à la nervure médiane. Inflorescence terminale, les fleurs mâles en fascicules pauciflores portés par un pédoncule de 3 × 3 mm, les femelles solitaires. Fleurs unisexuées, tétramères; pédicelle 3-5 × 2-3 mm, glabre; sépales subégaux, ovales à largement elliptiques, 10-14 × 7-10 mm, roses, finement papilleux; pétales obovales, 10-18 × 7-14 mm, blancs à jaunâtres. Fleur mâle: phalanges staminales à étamines très nombreuses, filets partiellement libres, anthères globuleuses. Fleur femelle à 4-6 staminodes libres; ovaire à 4 loges, subglobuleux, 6-7 mm de diamètre, glabre; stigmate sessile, 4-lobé, 5-6 mm de diamètre. Fruit presque sessile, subglobuleux à ovoïde, 5-11 × 4,5-9 cm, lisse, glabre, devenant noir violacé. Graines 1-2, ovoïdes, 4-6 × 2-3,5 cm, orangées. Distribution: Cameroun et Gabon; au Gabon, connue du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga, de l'Ogooué-Ivindo, de l'Ogooué-Lolo, de l'Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Écologie: forêt littorale, forêt submontagnarde (souvent en peuplement), sur sol sableux, sur les crêtes; au Gabon, 0-1020 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1250 m. Note taxonomique: Dans le passé, cette espèce a parfois été confondue avec G. kola. Ceci s'explique par le fait qu'Engler (1908), en décrivant cette espèce, a cité deux échantillons (Conrau 54 et Zenker 2552) représentant deux espèces différentes. En 1959, Pellegrin a résolu la situation en choisissant Conrau 54 comme lectotype. BIBLIOGRAPHIE: Engler 1908 Pellegrin 1959 Sweeney 2008 Garcinia densivenia Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 563 1908 G. zenkeri Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 566 1908 Arbuste dioïque, 3-7 m de hauteur; latex blanc crème; rameaux anguleux, légèrement ailés. Feuilles opposées, glabres; pétiole (3-)5-15 mm, profondément canaliculé et ridé transversalement; limbe ovale à ovale-elliptique ou elliptique, (4,5-)7-21 × (1,5-)2,5-9,5 cm, longuement cunéé à la base, acuminé au sommet, subcoriace; nervure principale proéminente dessus et aiguë dessous, nervures latérales 5-12 paires, noyées dessus et proéminentes dessous, réticulation très dense à indistincte (sur le sec) sur les 2 faces, canaux sécréteurs peu visibles, et si présents subparallèles à la nervure principale. Inflorescence en racèmes axillaires ou terminaux, multiflores, souvent plusieurs ensemble; rachis tétragone, 2-10 mm de longueur; bractées imbriquées, 1 × 1 mm, glabres, caduques. Fleurs unisexuées, pentamères; pédicelle 1-7 mm, glabre; sépales subégaux, suborbiculaires, 1 × 1 mm, glabres; pétales suborbiculaires, 4-6 mm de longueur, blanc verdâtre. Fleur mâle: disque à 5 lobes, 2,5 mm de hauteur; phalanges staminales 5-7 mm de longueur, filets libres au sommet, anthères 8-9 par phalange, sphéroïdes. Fleur femelle: étamines très réduites; glandes discales interstaminales 1 × 1 mm; ovaire à 3-5 loges; style à 3 ou 4 stigmates sessiles, flabellés. Fruit globuleux à distinctement lobé, 1-3 cm de diamètre, lisse, glabre, blanc à jaune ou orangé, à pédicelle de 0,3-1,5 cm; sépales et glandes discales persistants. Graines 3-5, ellipsoïdes, 1,5-2,5 × 0,9-1,2 cm, brunes à nervures blanches. Distribution: sud du Cameroun, Guinée Équatoriale et Gabon; peu répandue au Gabon, connue de l'Ogooué-Ivindo et de l'Ogooué-Lolo. Écologie: forêt primaire et secondaire, forêt riveraine, forêt littorale, sur crête; au Gabon et ailleurs jusqu'à 400 m d'altitude. BIBLIOGRAPHIE: Engler 1908 Pellegrin 1959 Sosef & Dauby 2012 Garcinia epunctata Stapf J. Linn. Soc., Bot 37 86 1905 G. cereoflava Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 569 1908 G. mimfiensis Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 570 1908 G. balala De Wild. Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 13 373 1915 G. brieyi De Wild. Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 13 374 1915 G. bequaertii De Wild. Rev. Zool. Bot. Africaines 8 B 20 1920 G. sordido-lutea De Wild. Rev. Zool. Bot. Africaines 8 B 19 1920 G. klainei Pierre ex Engl. Veg. Erde 9 Pflanzenw. Afr. 3 2 514 1921 G. nyangensis Pellegr. Bull. Mus. Hist. Nat. (Paris) 27 194 1921 G. kuluensis Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 328 1959 G. obscura Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 328 1959 Arbre dioïque, jusqu'à 30(-35) m de hauteur; rameaux arrondis. Feuilles opposées, glabres; pétiole 3-15 mm; limbe ovale à obovale ou parfois étroitement ovale à étroitement obovale, 6-18 × 2,5-9 cm, cunéé à obtus à la base, longuement acuminé au sommet, papyracé; nervure médiane sillonnée dessus, proéminente et arrondie dessous, nervures latérales nombreuses (15-25 plus prononcées), à angle d'insertion de 45-80º, canaux sécréteurs translucides parallèles aux nervures latérales, mais indistinctes, canaux noirs nombreuses et subparallèles à la nervure médiane, réticulation visible sur le sec. Fleurs unisexuées, tétramères. Fleurs mâles en cymes axillaires ou sur les ramilles, pauciflores ou avec jusqu'à 15 fleurs, glabres; pédicelle 1-3 mm; sépales suborbiculaires, les externes 1-2,5 mm de longueur, les internes 3-4 mm de longueur; pétales obovales, 6-10 × 3-5 mm, blancs à jaunâtres ou jaune verdâtre; phalanges staminales 3-7 mm de longueur, à 4-15 anthères sessiles et oblongues par phalange, non locellées; disque conique, 2-2,5 mm de diamètre. Fleurs femelles solitaires, axillaires ou terminales; pédicelle 1-4 mm; étamines absentes; ovaire 4-loculaire, cylindrique à 4-angulaire, 2,5 × 2,5 mm; stigmate subsessile, 4-lobé. Fruit subglobuleux, 2-4 cm de diamètre, lisse, vert à orange, glabre. Graines 2-4, subréniformes, 13-20 × 7-11 mm. Distribution: Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigéria, Cameroun, République Centrafricaine, Gabon, République du Congo, République Démocratique du Congo et Angola; au Gabon, assez commune et connue de toutes les provinces Écologie: forêt primaire et secondaire, sempervirente ou semi-caducifoliée, forêt marécageuse, rivulaire ou galerie; au Gabon, jusqu'à 800 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1000 m. Noms vernaculaires: balala, botata, masikidi, koworo . Note taxonomique: voir sous G. preussii. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Garcinia gabonensis Sosef & Dauby PhytoKeys 17 52 2012 Planche 4 Arbuste ou petit arbre dioïque, érigé de 1,5 à 4 m; latex transparent à verdâtre; rameaux à section circulaire, ridés, souvent rougeâtres sur le sec; ramilles lisses, à section aplatie. Feuilles opposées, glabres; pétiole (4-)5-10(-12) mm, lisse, légèrement canaliculé dessus, fovéa indistincte, environ 1 mm de longueur; limbe généralement oblancéolé ou parfois elliptique, rarement ovale, (7-)8-15(-16) × (2-)2,5-5(-6) cm, à base aiguë, sommet caudé acuminé, coriace à papyracé; nervure médiane canaliculée dessus vers la base du limbe, proéminente dessous, nervures latérales 7-13 paires, visibles sur les deux faces, plus serrées vers le sommet du limbe, nettement anastomosées en arceaux bien nets et réunies en une nervure inframarginale à (1-)2-3 mm de la marge, réticulation lâches, peu visibles, canaux sécréteurs généralement très peu visibles sauf chez les jeunes feuilles, sinueux, ascendants, subparallèles à la nervure médiane. Inflorescence en fascicules pauciflores, axillaires, généralement sur de courts entrenœuds défeuillés; bractées nombreuses, petites (< 1 mm). Fleurs tétramères, unisexuées; pédicelle 2(-3) mm, grêle; sépales obovales inégaux, les deux externes ± 2 mm de longueur, les deux internes ± 4 mm de longueur, jaunâtres à verdâtres; pétales obovales, ± 4 mm de longueur, jaunâtres ou verdâtres à blanc. Fleur mâle: étamines 8 à 14, libres, insérés dans un anneau, à filet élargi et aplati, blancs, anthères ellipsoïdes, courbées; ovaire rudimentaire largement triangulaire-obovoïde, nettement côtelé, à style simple et grêle de 1-2 mm. Fleur femelle à disque annulaire, aplati et apprimé contre l'ovaire; ovaire globuleux, environ 3 mm de diamètre; stigmate pelté, lobé, 2 mm de largeur. Fruit ovoïde à subglobuleux, 5-11 mm de diamètre, verdâtre, lisse, à sépales persistants à la base. Distribution: endémique au Gabon, connue du Moyen-Ogooué, de la Ngounié et de la Nyanga (Monts Doudou). Ecologie: forêt mature ou secondaire, bord de rivière ou sur crête; de 170 à 830 m d'altitude. BIBLIOGRAPHIE: Sosef & Dauby 2012 Garcinia kola Heckel J. Pharm. Chim. 8 88 1883 G. giadidi De Wild. Ann. Mus. Congo Belge, Bot. sér. 5 2 55 1907 G. akawensis Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 323 1959 G. bergheana Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 324 1959 Arbre dioïque, jusqu'à 40 m de hauteur; latex blanc; rameaux anguleux, ridés-plissés longitudinalement, pubérulents à glabrescents. Feuilles opposées; pétiole 10-15 mm, canaliculé dessus, ridé transversalement, souvent pubérulent; limbe elliptique à ovale ou oblong, 4-20(-28) × 2-9(-11) cm, cunéé à obtus à la base, obtus à brièvement acuminé au sommet, coriace, glabre, à marge épaisse; nervure médiane creux dessus, proéminente dessous, nervures latérales 7-11 paires, canaux sécréteurs noirs parallèles aux nervures latérales, réticulation distincte. Inflorescence terminale, cymeuse, pauci- à pluriflore; pédoncule 2-10 mm, pubérulent; bractées petites, pubérulentes. Fleurs unisexuées, tétramères; pédicelle 10-25 mm, pubérulent; sépales rugueux, tomentelleux, les externes suborbiculaires, 5-6 mm de diamètre, les internes ovales, 6-7 × 8-9 mm; pétales obovales, 12 × 8-9 mm, tomentelleux, jaune pâle. Fleur mâle: disque 4-lobé, environ 5 mm de diamètre, tomenteux; phalanges staminales 10 mm de longueur, filets libres sur 0,5-1 mm, anthères 14-20 par phalange, ovoïdes. Fleur femelle: sépales accrescents et persistants sous le fruit; phalanges réduites, à 5-6 anthères stériles; glandes discales interstaminales 4 × 4 mm, tomenteuses; ovaire 4-loculaire, ovoïde, tomenteux; style 1 mm, stigmate pelté, 4-lobé, 3-4 mm de diamètre (jusqu'à 6 mm sur le fruit), glabre dessus, pubescent dessous. Fruit globuleuse à pyriforme, 5-11 × 5-10 cm, lisse mais rugueux à l'état sec, tomenteux, jaune-orange à rouge. Graines 2-4, ellipsoïdes, 2-4 × 2-2,5 × 1-1,5 cm, entourées d'une pulpe arilliforme orangée ou rougeâtre. Distribution: Guinée, Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Bénin, Nigéria, Cameroun, République Centrafricaine, Guinée Équatoriale, Gabon, République du Congo, République Démocratique du Congo et Angola; au Gabon, assez rare, connue de l'Estuaire, du Haut-Ogooué, de l'Ogooué-Ivindo, de l'Ogooué-Lolo, de l'Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Écologie: forêt primaire et secondaire, forêt marécageuse et rivulaire; au Gabon, jusqu'à 500 m d'altitude, ailleursjusqu'à 1250 m. Usages: L'écorce amère est utilisée comme additif dans la production du vin de palme. Les fruits sont comestibles. Les graines sont consommées, souvent en mélange avec celles de Cola spp. dont elles facilitent la digestion. Elles auraient aussi des propriétés vermifuges. Noms vernaculaires: faux kolatier, bois amer (fr.) bitter kola (angl.) oyali (batéké) aouolié, bompoma, giadidi, haingré, mbiulé, molo-badani, musadi, ngné-ngné, onzale, otendo, tenda, tiampia . BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1970b Guedje & Fankap 2001 Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Garcinia le-testui Pellegr. Bull. Mus. Natl. Hist. Nat. 27 194 1921 Planche 5 Arbuste ou petit arbre dioïque, jusqu'à 14 m de hauteur; tronc jusqu'à 20 cm de diamètre; écorce grise à brune; latex blanc; rameaux tétragones, ramilles fortement ailées à ailes de 3-5 mm de largeur; ramifications parfois 3-4-verticillées. Feuilles opposées ou parfois 3-4-verticillées, glabres; pétiole 1,5-3,5 cm, profondément canaliculé, ridé transversalement, fovéa 3-7 mm de longueur; limbe largement elliptique à étroitement elliptique ou étroitement elliptique-oblancéolé, (14-)18-41 × (4,5-)6-15,5 cm, cunéé à atténué à la base, arrondi à brièvement acuminé au sommet, coriace, souvent légèrement bullé, luisant dessus; nervure principale proéminente dessus, aiguë dessous, nervures latérales (7-)9-15(-18) paires, nervation tertiaire réticulée et visible, canaux sécréteurs noirs (si visibles) subparallèles à la nervure médiane, mais vers la marge subparallèles aux nervures latérales. Inflorescence en racèmes pseudoterminaux, avec jusqu'à 30 fleurs; rachis tétragone, 1,5-3 cm de longueur; bractées environ 1 × 2 mm, pointues, glabres, caduques. Fleurs unisexuées, pentamères, glabres; pédicelle 3-5,5 cm, grêle; sépales suborbiculaires, 2 × 2 mm; pétales orbiculaires à largement obovés, 10-12 × 9-10 mm, blanc à blanc verdâtre; glandes discales interstaminales 2 × 2 mm, spongieuses, jaune pâle. Fleur mâle: phalanges staminales 5-7(-10) mm de longueur, filets libres au sommet, anthères 15-25 par phalange, ovoïdes, rose pâle. Fleur femelle inconnue. Fruit globuleux, 2,5-3 cm de diamètre, verruqueux, glabre, blanc à crème verdâtre; sépales et glandes interstaminales persistants. Graines 4, ellipsoïdes, 2-2,5 × 1-1,5 cm. Distribution: Cameroun et Gabon; au Gabon, rare, observée dans les provinces de l'Estuaire et de la Ngounié. Écologie: forêt primaire, le long des rivières, sur des crêtes; jusqu'à 650 m d'altitude. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970b Pellegrin 1921 Pellegrin 1924 Garcinia lucida Vesque DC. Monogr. phan. 8 311 1893 G. nobilis Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 566 1908 Arbre ou arbuste, parfois lianescent, dioïque, jusqu'à 20 m de hauteur; tronc jusqu'à 15 cm de diamètre; écorce rugueuse à fissurée, à grosses lenticelles, brune ou grise à beige; latex blanc à jaunâtre ou crème rosâtre; ramilles anguleuses, parfois légèrement ailées. Feuilles opposées, glabres; pétiole 1-1,5(-2,5) cm, anguleux, ridé transversalement, fovéa 6-9 mm de longueur; limbe elliptique à elliptique-obové, parfois étroitement elliptique, (14-)25-57 × (5-)8-23 cm, base arrondie à légèrement cordée, sommet aigu à acuminé, coriace, luisant, vert pâle à blanc verdâtre dessous; nervure médiane légèrement arrondie dessus, dessous proéminente et aiguë, nervures latérales 13-20 paires, canaux sécréteurs indistincts, réticulation distincte sur le sec. Inflorescence terminale ou parfois axillaire, jusqu'à 1,8 m de longueur, ramifications du 1er ordre normalement non ramifiées et d'une taille très variable, également jusqu'à 1,8 m de longueur. Fleurs unisexuées, en petits glomérules, sessiles. Fleur mâle: sépales 4, suborbiculaires, blanchâtres, les internes environs 1 mm, les externes 2-3 mm de diamètre; pétales 4-5, circulaires à largement elliptiques-obovés, 5-6 mm de longueur, blancs; phalanges staminales 4-5, oblongues, 4-6 mm de longueur, filets libres au sommet, chaque phalange à 5-10 anthères ovoïdes et non locellées; ovaire rudimentaire irrégulièrement lobé, 3 mm de diamètre. Fleur femelle: sépales 3-4 mm de diamètre; pétales 6-9 mm de longueur; phalanges staminales bien développées (fleurs bisexuées?); ovaire 4-5-loculaire, largement ellipsoïde, 3-4 mm de longueur; stigmate sessile, lobé. Fruit subglobuleux à obpyriforme, 3,5-5 × 1,5-5 cm, verruqueux, brun clair à brun. Graines 3-4, réniformes, 2-3,5 × 1-2 cm, rouge à rose-rouge. Distribution: Cameroun, Gabon et ouest de la République du Congo; au Gabon, assez commune dans la moitié ouest du pays. Écologie: forêt primaire ou vieille forêt secondaire, surtout sur pentes et collines, formant souvent des peuplements assez denses; au Gabon, à 70-675 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1200 m. Noms vernaculaires: essok, otoka (mitsogho) . Usages: L'écorce amère est utilisée comme additif dans la production du vin de palme. Les fruits et l'écorce sont également utilisés contre les douleurs d'estomac et pour prévenir l'empoisonnement de la nourriture. Notes taxonomiques: Si chez Garcinia, le nombre des sépales et pétales (et phalanges staminales) est normalement fixé et s'il s'agit aussi d'un caractère stable et important pour l'identification, dans celle-ci, le nombre de pétales et phalanges staminales est de 4 ou 5. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970b Engler 1908 Guedje et Fankap 2001 Pellegrin 1959 Garcinia mannii Oliv. Fl. trop. Afr. 1 167 1868 G. rubriflora Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 568 1908 G. obanensis Baker f. Rendle et al. Cat. pl. Oban 9 1913 Arbre dioïque, jusqu'à 30 m de hauteur; racines-échasses parfois présentes à la base du tronc; écorce lisse, brune foncé; latex jaune; rameaux arrondis à tétragones. Feuilles opposées, glabres; pétiole 0,5-1 cm; limbe ovale à obovale ou parfois étroitement elliptique, (4-)6-15 × (2-)2,5-7 cm, cunéé à atténué à la base, distinctement acuminé à caudé-acuminé au sommet, peu coriace; nervure médiane sillonnée dessus, proéminente à aiguë dessous, nervures latérales nombreuses, espacées de 1-2(-3) mm, proéminentes sur les deux faces, canaux sécréteurs noirs obliquement dressés à subparallèles à la nervure médiane, les translucides nombreux, parallèles aux nervures latérales et proéminents sur le sec. Inflorescence typiquement terminale, mais parfois axillaire, cymeuse, pauciflore. Fleurs unisexuées, tétramères, glabres; pédicelle 12-17 mm; sépales inégaux, circulaires à largement elliptiques, 3-8 mm de longueur; pétales elliptiques à obovales, 6-13 × 5-10 mm, coriaces, rouges à orange-jaune. Fleur mâle: disque indistinct; phalanges staminales au moins partiellement fusionnées à la base, 2-3 mm de longueur, ne dépassant pas la hauteur de l'ovaire rudimentaire, chaque phalange à 7-10 anthères sessiles, oblongues et courbées par phalange, thèques locellées. Fleur femelle: ovaire quadrangulaire, 2-3 mm de hauteur; stigmate sessile, peu lobé à quadrangulaire. Fruit subglobuleux, 10-15 mm de diamètre, lisse, orange-rouge à pourpre. Graines 2-3, réniformes, environ 11 × 5 mm. Distribution: Nigéria, Cameroun, Guinée Équatoriale et Gabon; au Gabon, assez commune, mais non encore rencontrée dans l'Ogooué-Maritime et la Nyanga. Écologie: forêt primaire ou secondaire, souvent en stations marécageuses ou aux bords des rivières et lacs; au Gabon, jusqu'à 700 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1400 m. Noms vernaculaires: akèsi (bakèlè) bongjó (mitsogo) libòndjò (bavili) mungunguï (éshira, bavarama, bavungu) okes (fang) vyaki (béséki) vyékó (benga) mokoa, siébé . Notes taxonomiques: Cette espèce est très proche de G. afzelii Engl. de l'Afrique de l'Ouest (de la Guinée jusqu'au Nigéria) qui porte également des anthères locellées. Mais, elle porte des phalanges staminales qui dépassent l'ovaire et des feuilles plus acuminées et à nervures latérales moins denses. G. afzelii a été rapporté au Gabon par Pellegrin (1959) et Sosef et al. (2006; aussi sous le synonyme G. brevipedicellata (Baker f.) Hutch. & Dalziel), mais les échantillons concernés correspondent tous soit à G. mannii soit à G. epunctata. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970b Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Raponda-Walker & Sillans 1961 Sosef & Dauby 2012 Garcinia obliqua Sosef & Dauby PhytoKeys 17 49 2012 Planche 6 Arbre dioïque; tronc jusqu'à 35 cm de diamètre; latex transparent; ramilles à section circulaire ou légèrement anguleuse. Feuilles opposées, glabres: pétiole (0,8-)1-1,5(-2) cm; limbe elliptique à lancéolé, (8-)9-17(-18) × 2,5-6 cm, à base atténuée et sommet acuminé, coriace; nervures latérales 6-9 paires, saillantes dessous, finement saillantes dessus, ascendantes évanescentes; nervures tertiaires bien visibles à saillantes sur la face inférieure, finement saillantes dessus; canaux sécréteurs, visibles sur la face inférieure, noirs et subparallèles à la nervure médiane. Inflorescence axillaire, formant des fascicules sur des coussinets à l'entrenœud des ramilles. Fleurs unisexuées, tétramères, glabres; pédicelle 3-6 mm; sépales externes environ 2,5 mm de longueur, les internes environ 3 mm de longueur, verdâtres; pétales suborbiculaires, environ 4 mm de longueur. Fleur mâle: phalanges staminales arbusculaires, chacune à 11-19 étamines irrégulièrement disposées, filets libres au sommet; ovaire avorté ou réduit. Fleur femelle non vue. Fruit à pédicelle de 12 mm (vu pour un fruit), asymétrique, oblique par avortement des ovules, à section circulaire à légèrement ovale, 3-3,5 × 1,8-2 cm, fortement ridé et coriace sur le sec, verts à reflets bleus sur le sec. Graine 1, obliquement ellipsoïde, 2-3 × 1,5-2 cm, noire. Distribution: endémique au Gabon, connue de l'Ogooué-Ivindo et de la Ngounié. Écologie: forêt primaire de terre ferme; à 450-650 m d'altitude. BIBLIOGRAPHIE: Sosef & Dauby 2012 Garcinia ovalifolia Oliv. Fl. trop. Afr. 1 166 1868 G. curvinervis Vesque DC. Monogr. phan. 8 311 1893 G. edeensis Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 560 1908 G. pynaertii De Wild. Ann. Mus. Congo Belge, Bot. sér. 5 2 312 1908 G. claessensii De Wild. Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 13 373 1915 G. acuminata A.Chev. Exped. bot. Afrique occ. Franç. 1 53 1920 G. ovalifolia Oliv. var. acuminata A.Chev. Pellegr. Bull. Soc. Bot. France 106 226 1959 G. ovalifolia Oliv. var. curvinervis Vesque Pellegr. Bull. Soc. Bot. France 106 227 1959 G. ovalifolia Oliv. var. edeensis Engl. Pellegr. Bull. Soc. Bot. France 106 227 1959 Arbuste ou arbre polygame, jusqu'à 25 m de hauteur; latex jaune; ramilles ridées longitudinalement, glabres. Feuilles opposées, glabres; pétiole 4-10(-12) × 1-2 mm, canaliculé dessus, ridé transversalement, fovéa peu distincte, jusqu'à 3(-4) mm de longueur; limbe elliptique ou lancéolé à obovale ou oblancéolé à étroitement elliptique, 3-15 × 0,5-6 cm, cunéé-atténué à subarrondi à la base, obtus à longuement acuminé ou acuminé-caudé au sommet avec le vrai sommet arrondi, coriace; nervation proéminente sur les deux faces, nervures latérales nombreuses, légèrement arquées surtout près de la marge, réticulation distincte, canaux sécréteurs noires subparallèles à la nervure médiane, souvent indistinctes. Inflorescences en fascicules axillaires, pluri- à multiflores, situées sur des coussinets aux nœuds sur le vieux bois. Fleurs uni- ou parfois bisexuées, tétramères, glabres; pédicelle 1,5-6 mm, accrescent en fruit jusqu'à 10 mm; sépales ovales à suborbiculaires, les externes 1-1,5 mm de longueur, les internes 2-2,5 mm de longueur; pétales obovales, 3-4 × 2-2,5 mm, blanches. Fleur mâle: disque intrastaminal 4-lobé; phalanges staminales 2,5-3,5 mm de longueur, à 3(-4) étamines par phalange, filets soudés dans le ⅓-½ inférieur, anthères ovoïdes. Fleur femelle à 4 étamines libres, alternant avec les glandes discales; ovaire 2-loculaire; stigmate subsessile, 2-lobé. Fruit ellipsoïde, 1,5-2,5 × 1-2 cm, lisse, glabre, jaune. Graines 1-2, plano-convexes, 12-15 × 6-10 mm. Distribution: de la Guinée jusqu'à la République Centrafricaine, Cameroun, Gabon, République du Congo, Angola, République Démocratique du Congo, Soudan et Éthiopie; au Gabon, connue de l'Ogooué-Ivindo (Lopé, Booué et Bélinga). Écologie: forêt primaire, de terre ferme ou des zones inondées ou marécageuses ou le long des rivières et ruisseaux; au Gabon, jusqu'à 500 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1100 m. Noms vernaculaires: gouessé-gouessé, molo-gbadani, ojoli-ntchiouva, okpo, soula . Note taxonomique: Cette espèce montre une très grande variation au niveau de la forme du limbe. Les échantillons à limbe mince et étroitement elliptique ont été séparés comme la variété edeensis, mais il existe clairement une variation continue dans ce caractère. Il est parfois difficile de distinguer cette espèce de G. smeathmannii, surtout s'il n'y a que des fleurs femelles. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Garcinia preussii Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 568 1908 G. ngouniensis Pellegr. Bull. Mus. Natl. Hist. Nat. 27 195 1921 Arbre dioïque, jusqu'à 25 m de hauteur; tronc jusqu'à 20 cm de diamètre; latex jaune; rameaux arrondis. Feuilles opposées, glabres; pétiole 8-15 mm; limbe elliptique à étroitement elliptique ou parfois elliptique-ové ou elliptique-obové, 8-18 × 3-6,5 cm, cunéé à atténué à la base, acuminé à caudé au sommet, peu coriace; nervure médiane sillonnée dessus, proéminente et arrondie dessous, nervures latérales nombreuses, les intermédiaires s'arrêtant bien avant la nervure marginale, réticulation peu distincte, canaux sécréteurs noirs nombreux, subparallèles à la nervure médiane, les translucides nombreux, parallèles aux nervures latérales mais indistincts. Inflorescences courtes, axillaires ou sur les ramilles, pauciflores ou avec parfois jusqu'à 15 fleurs. Fleurs unisexuées, tétramères, glabres; pédicelle 7-18 mm; sépales internes plus larges que les externes, 4-6 mm de longueur; pétales elliptique-ovales à largement elliptiques, 5-8 mm de longueur, blanc jaunâtre à jaunes. Fleur mâle: phalanges staminales étroites, 2-6 mm de longueur, anthères 7-16 par phalange, sessiles, oblongues, 0,5 mm de longueur, non locellées. Fleur femelle: ovaire plus ou moins quadrangulaire, environ 2-2,5 × 2-3 mm; stigmate sessile, 4-lobée. Fruit subglobuleux, 1,5-2,5 cm de diamètre, vert foncé, lisse. Graines réniformes, 12-13 × 6-7 mm. Distribution: Cameroun, Guinée Équatoriale et Gabon; au Gabon, absente des zones côtières, connue du Haut-Ogooué, de la Ngounié, de l'Ogooué-Ivindo, de l'Ogooué-Lolo et du Woleu-Ntem. Écologie: forêt primaire, forêt saxicole sur inselbergs, bords des rivières; au Gabon, jusqu'à 575 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 700 m. Usage: L'écorce amère est mise dans le vin de palme pour le rendre enivrant et servirait à combattre la toux. Noms vernaculaires: gimana-mamba (éshira, bavarama, bavungu) musyègiri (bavili) nobanga (apindji) sègètè (baduma) syègètè (banzabi) syègiti (bapunu, bavungu) . Note taxonomique: Cette espèce est très proche de G. epunctata. Une étude taxonomique plus approfondie est nécessaire pour décider si ces deux espèces sont vraiment distinctes. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970b Engler 1908 Pellegrin 1959 Raponda-Walker & Sillans 1961 Garcinia punctata Oliv. Fl. trop. Afr. 1 167 1868 G. longeacuminata Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 569 1908 G. dandi De Wild. Ann. Soc. Sci. Bruxelles 41 375 1921 G. punctata Oliv. var. pedicellata Oliv. Fl. trop. Afr. 1 167 1868 Planche 7 Arbuste, arbre ou rarement liane, dioïque, jusqu'à 30 m de hauteur; latex jaune; ramilles quadrangulaires, glabres. Feuilles opposées, glabres; pétiole 4-10 mm, canaliculé dessus, fovéa indistincte; limbe ovale à elliptique, parfois étroitement elliptique ou largement elliptique, 5-16 × 2-6,5 cm, aigu à obtus à la base, longuement acuminé au sommet, papyracé à subcoriace; nervure médiane aplatie dessus, proéminente dessous, nervures latérales nombreuses, sous un angle de 60-80° avec la médiane, légèrement proéminentes sur les deux faces, canaux sécréteurs translucides ponctiformes ou brièvement linéaires et alignés parallèlement aux nervures latérales, les noirs recoupant obliquement les nervures latérales. Inflorescences en cymes ou fascicules pauciflores, ou solitaires, axillaires ou parfois terminales; pédoncule 0-3 mm, glabre. Fleurs unisexuées, tétramères, glabre; pédicelle 2-5 mm; sépales suborbiculaires, les externes 2-2,5 mm de diamètre, les internes 3-3,5 mm de diamètre; pétales elliptiques, 4-5 × 2,5-3 mm, blanc verdâtre ou jaune verdâtre. Fleur mâle: phalanges staminales spathuliformes, 2-2,5 mm de longueur, anthères 5-7 par phalange, sessiles, oblongues et courbées, non locellées; disque 1-2 mm de diamètre, orange. Fleur femelle: étamines absentes; ovaire 4-loculaire; stigmate sessile, 4-lobé, orange-jaune. Fruit sur un pédicelle jusqu'à 10 mm, globuleux à largement ovoïde, souvent peu oblique, 11-18 mm de diamètre, lisse, glabre, vert pâle devenant jaune à orange. Graines 2-4, cylindriques, 9-10 mm de longueur. Distribution: Nigéria, Cameroun, République Centrafricaine, Guinée Équatoriale, Gabon, République du Congo, République Démocratique du Congo, Angola et Zambie; largement répandue au Gabon. Écologie: forêt primaire, galeries forestières, forêt rivulaire; au Gabon, jusqu'à 900 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1200 m. Noms vernaculaires: ngale, okes (fang) ossol . BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1970b Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Robson 1961 Garcinia quadrifaria Oliv. Pierre var. quadrifaria Fl. forest. Cochinch. 5 4 1883 G. gnetoides Hutch. & Dalziel Fl. W. trop. Afr. éd. 1 1 236 1927 G. granulata Hutch. & Dalziel Fl. W. trop. Afr. éd. 1 1 236 1927 Arbuste ou petit arbre dioïque, jusqu'à 25 m de hauteur; tronc jusqu'à 20 cm de diamètre; latex blanc; rameaux tétragones à légèrement ailés; ramifications souvent 3-4-verticillées. Feuilles opposées ou 3-4-verticillées, glabres; pétiole 6-15 mm, profondément canaliculé dessus, ridé transversalement, fovéa de 1-4 mm de longueur; limbe elliptique à largement elliptique, parfois étroitement elliptique, 6-19 × 2-9,5 cm, cunéé à arrondi à la base, généralement brièvement acuminé au sommet, coriace, souvent légèrement bullé; nervation proéminente sur les deux surfaces, nervure principale aiguë dessous, nervures latérales 5-10 paires, canaux sécréteurs noirs (si visibles) d'abord subparallèles à la nervure médiane, mais vers la marge subparallèles aux nervures latérales. Inflorescence: racème solitaire terminal, jusqu'à 35 fleurs; rachis tétragone, 1,5-3 cm de longueur; bractées environ 1 × 1 mm, pointues, glabres, caduques. Fleurs unisexuées, pentamères, glabres; pédicelle 6-15 mm; sépales subégaux, suborbiculaires, 1-1,5 × 1-1,5 mm; pétales suborbiculaires, 4-7 × 4-7 mm, blancs à vert jaunâtre pâle. Fleur mâle: glandes discales interstaminales 1 × 1 mm, spongieuses; phalanges staminales 3-4 mm de longueur, filets libres au sommet, anthères (3-)6-10 par phalange, ovoïdes. Fleur femelle: phalanges réduites présentes; glandes discales interstaminales 1,5 × 1,5 mm; ovaire 2(-3)-loculaire, ellipsoïde; style 0,5 mm, stigmates 2 ou plus rarement 3, flabellés. Fruit à pédicelle de 8-20 mm, largement ellipsoïde à transversalement ellipsoïde, 2-2,5 × 1,5-3 cm, verruqueux, glabre, jaunâtre à orangé; sépales et glandes interstaminales persistants. Graines 1-3, largement ellipsoïdes, 14-16 × 10-14 × 8-9 mm. Distribution: de la Sierra Léone jusqu'au Ghana et au Nigéria, Cameroun, Guinée Équatoriale, Gabon et République du Congo; assez commune au Gabon, surtout dans la zone côtière, signalée dans le Moyen-Ogooué, l'Ogooué-Maritime, la Ngounié, le Woleu-Ntem, l'Ogooué-Lolo et l'Ogooué-Ivindo. Écologie: forêt primaire ou secondaire, bosquets ou lisière forestière, forêt rivulaire, inselbergs; au Gabon, jusqu'à 830 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1000 m. BIBLIOGRAPHIE: Engler 1908 Hawthorne & Jongkind 2006 Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Sosef & Dauby 2012 Garcinia quadrifaria Oliv. Pierre var. chromocarpa Engl. Sosef & Dauby PhytoKeys 17 45 2012 Garcinia chromocarpa Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 562 1908 G. echirensis Pellegr. Bull. Soc. Bot. France 106 225 1959 G. parva Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 326 1959 Comme la variété précédente (var. quadrifaria), mais à bractées, pédicelle et fruit pubérulents et ovaire toujours 2-loculaire, avec 2 stigmates. Distribution: Côte d'Ivoire, Cameroun, Gabon, République du Congo et la République Démocratique du Congo; au Gabon, assez rare, connue de la Nyanga, de l'Ogooué-Ivindo, de l'Ogooué-Lolo, de l'Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Écologie: forêt primaire, forêt sommitale, forêt rivulaire ou bien périodiquement inondée; au Gabon, jusqu'à 1000 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 900 m. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1970b Pellegrin 1959 Sosef & Dauby 2012 Garcinia smeathmannii Planch. & Triana Oliv. Fl. trop. Afr. 1 168 1868 G. polyantha Oliv. Fl. trop. Afr. 1 166 1868 G. pierreana De Wild. Ann. Mus. Congo Belge, Bot. sér. 4 1 212 1903 G. lualabensis Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 557 1908 G. alborosea Engl. Bot. Jahrb. Syst. 40 557 1908 nom. nud. G. seretii De Wild. Ann. Mus. Congo Belge, Bot. sér. 5 2 313 1908 G. seretii De Wild. var. intermedia De Wild. Plant thonn. congol. II 234 1911 G. beniensis Engl. Bot. Jahrb. Syst. 55 391 1919 G. neolivingstonei Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 326 1959 G. smeathmannii Planch. & Triana Oliv. var. exigua Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 325 1959 G. smeathmannii Planch. & Triana Oliv. var. orientalis Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 325 1959 Planche 8 Arbre ou arbuste polygame ou dioïque, jusqu'à 25(-30) m de hauteur; écorce brun rougeâtre, à lenticelles horizontales; latex jaune; ramilles ridées à légèrement ailées longitudinalement, glabres. Feuilles opposées, glabres; pétiole 1-2(-3) cm × 2-6 mm, canaliculé et subailé dessus, ridé transversalement, à fovéa distincte, jusqu'à 1 cm de longueur; limbe ovale à obovale ou étroitement obovale à étroitement elliptique-oblong, 8-28(-35) × 3,5-12(-17) cm, cunéé à arrondi ou subcordé à la base, effilé à acuminé ou parfois arrondi vers le haut, avec le vrai sommet généralement aigu, très coriace; nervure principale peu proéminente dessus, proéminente dessous, nervures latérales 12-20(-25) paires, réticulation distincte, canaux sécréteurs indistincts ou rarement distincts et noirs, subparallèles à la nervure médiane. Inflorescences en fascicules axillaires et sur les rameaux, de 5-50(-100) fleurs, insérées sur des coussinets situés aux nœuds du vieux bois. Fleurs tétramères, glabres; pédicelle (10-)15-45 mm, rose; sépales ovales à suborbiculaires, lisses à peu rugueux, les externes 2-6 mm de longueur, les internes 3-7 mm de diamètre; pétales obovales, 5-10 × 2-6 mm, blancs à jaune pâle, parfois teintés de rouge; disque intrastaminal à 4 lobes. Fleur mâle: phalanges staminales 3-4 mm de longueur, étamines (5-)6-10 par phalange, filets soudés jusqu'aux ⅔, anthères ovoïdes. Fleur femelle ou bisexuée: phalanges staminales à nombre réduit d'étamines; ovaire 2(-4)-loculaire; stigmate subsessile, 2(-4)-lobé. Fruit à pédicelle accrescent, subglobuleux à largement ellipsoïde ou 2-4-lobé, 1-2,5 cm de diamètre, lisse, glabre, jaune à orange à maturité. Graines 1-2, subglobuleuses ou plano-convexes, 10-17 × 10-15 mm. Distribution: de la Guinée jusqu'au Cameroun, République Centrafricaine, Gabon, République Démocratique du Congo, Angola, Tanzanie, Malawi et Zambie; commune au Gabon et largement répandue. Écologie: forêt primaire ou secondarisée, galeries forestières, forêt rivulaire, sur sol sableux à argileux; au Gabon, jusqu'à 750 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1850 m. Noms vernaculaires: ipina-vina (ngowé) mpina-vina (nkomi) gbodani, ouropoupati . Note taxonomique: voir aussi sous G. ovalifolia. Cette espèce est également proche de G. staudtii Engl., du Nigéria et du Cameroun, mais qui se distingue facilement de G. smeathmannii par ses feuilles sessiles et cordées à la base. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Hutchinson & Dalziel 1954 Pellegrin 1959 Robson 1961 MAMMEA L. Sp. pl. 1 512 1753 Gen. pl. éd. 5 228 1754 Arbres glabres; latex jaune. Stipules absentes. Feuilles opposées; limbe à nombreuses ponctuations ou lignes brèves translucides et parfois à canaux sécréteurs traversant obliquement les nombreuses nervures latérales. Inflorescences axillaires, généralement aux nœuds déjà dépourvus des feuilles. Fleurs bisexuées (mais fonctionnellement femelles) et mâles, glabres, les mâles en fascicules, les bisexuées solitaires; calice entier dans le bouton, s'ouvrant en 2(-3) segments, ± persistants; pétales 4(-6), imbriqués, caducs; étamines nombreuses, libres ou soudées à la base en un anneau; ovaire 2-loculaire, à 2 ovules par loge, parfois 4-loculaire à 1 ovule par loge par suite de la formation de fausses cloisons, placentation basale; style 1, très court, stigmate pelté, 2-4-lobé. Fruits drupacés ou rarement déhiscents, à 1-4 noyaux fibreux et monospermes. Graines larges, à cotylédons peu distincts, entourés par une pulpe comestible sans couleur. Genre groupant environ 75 espèces dont deux en Amérique Centrale, trois en Afrique continentale et les autres à Madagascar (qui constitue le centre de diversité du genre), en Asie tropicale et jusqu'au Pacifique et en Nouvelle Calédonie; au Gabon, une seule espèce indigène. Mammea americana L. est parfois cultivée en Afrique et était signalée au Gabon en 1895. Il n‘est donc pas impossible que cette espèce y soit toujours présente. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1971 Bamps et al. 1978 Dunthorn 2004 Stevens 2007 de Wilde 1956 Mammea africana Sabine Trans. Hort. Soc. 5 457 1824 Ochrocarpos africanus Oliv. Fl. trop. Afr. 1 169 1868 Mammea ebboro Pierre Bull. Mens. Soc. Linn. Paris 154 1223 1896 Mammea gilletii De Wild. Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 4 168 1914 Mammea giorgiana De Wild. Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 4 169 1914 Garcinia golaensis Hutch. & Dalziel Fl. W. trop. Afr. éd 1 1 237 1927 Pentadesma parviflora Exell J. Bot. (London) 65 Suppl. 1 27 1927 Planche 9 Arbre jusqu'à 45 m de hauteur; tronc jusqu'à 125 cm de diamètre, souvent avec des contreforts raides; écorce brun rougeâtre ou brun jaunâtre, à écailles pâles; rameaux grisâtres. Feuille glabre; pétiole 1-2,5 cm; limbe oblong à elliptique, 9-35 × 3-13 cm, cunéé à obtus à la base, acuminé au sommet, coriace; nervure principale proéminente dessous, nervures latérales légèrement proéminentes sur les 2 faces, réseau tertiaire très apparent. Fleur bisexuée à pédicelle de 20-25(-30) mm, accrescent; sépales suborbiculaires, concaves, 10-15 mm de diamètre, rouges à rose rougeâtre; pétales elliptiques à obovales, 15-20 × 6-12 mm, blancs à jaunâtres; étamines soudées en anneau à la base, filet 5-7 mm, anthères 2 mm de longueur; ovaire ovoïde; style 2 mm, stigmate 4-5 mm de diamètre. Fleur mâle semblable à la fleur bisexuée mais plus petite; pédicelle 6-15 mm. Fruit subglobuleux ou pyriforme, (7,5-)10-18 cm de diamètre, jaune à orangée, à nombreuses petites taches brunes. Graines 1-4, ovoïdes, comprimées, 4-5 × 3 cm et 2 cm d'épaisseur, brun, à testa dure, fibreux-ligneux. Distribution: Guinée, Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigéria, Cameroun, Sao Tomé et Principe, Guinée Équatoriale, Gabon, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Angola (Cabinda) et Ouganda; au Gabon, assez commune et largement répandue. Écologie: forêt primaire sempervirente ou semi-caducifoliée, forêt marécageuse, forêt riveraine et galeries forestières; au Gabon, jusqu'à 650 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1400 m. Noms vernaculaires: abricotier d'Afrique, mammea (fr.) African apple, African apricot, African mammee apple, bastard mahogany, mammee apple (angl.) oboto (nom pilot) bébótó (bakèlè) éboc, ébor-nzoc (fang) ikéba (galoa, nkomi, orungu) mobóró (masangu) mubéka (ngowé) mubódó (banzabi) mubóru (baduma) mubótsu (bapunu) mututu (éshira) muvóndjó (bavili) obókè (apindji) obori (mindumu) obótó (mpongwe, bakèlè) onyóndjè (mitsogo) ovôndjô (ivéa) ubôtô (benga) ubótsu (béséki) . Usages: Le bois est apprécié pour la construction et la menuiserie. Il convient pour les traverses de chemin de fer, le tournage et les placages. Les fûts servent traditionnellement à confectionner des pirogues monoxyles. Le fruit n'est comestible que lorsqu'il est assez mûr. Les graines, comestibles, contiennent une huile utilisée localement pour la cuisine. Une décoction de l'écorce serait utilisée comme anthelminthique, pour traiter les maux d'estomac, la gonorrhée, la toux et l'anémie et pour faciliter l'accouchement. En usage externe, elle est utilisée contre les plaies, les lésions, les ulcères, les rhumatismes, les inflammations utérines et vaginales et la fièvre. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1971 Bamps et al. 1978 Hutchinson et al. 1954 Lemmens 2008b PENTADESMA Sabine Trans. Hort. Soc. London 5 457 1824 Arbres glabres; latex jaune ou jaune orangé. Stipules absentes. Feuilles opposées, groupées au sommet des rameaux; canaux sécréteurs parallèles aux nervures latérales mais les traversant près de la nervure principale, parfois à ponctuations glanduleuses noires sur la face inférieure. Inflorescences terminales, en panicules racèmeuses ou en racèmes, à 3-15 fleurs. Fleurs bisexuées, grandes, odorantes, pentamères; pédicelle articulé près de la base; sépales imbriqués, coriaces, persistants; pétales contortés, persistants; étamines nombreuses, en phalanges staminales alternant avec des glandes discales, les deux persistantes, filets brièvement soudés à la base, anthères filiformes; ovaire 3-5(-6)-loculaire, à placentation axile, ovules 2-sériés; style 1, 5-lobé au sommet. Fruits: baies ovoïdes; exocarpe coriace; mésocarpe jaune. Graines riches en matière grasse, exalbuminés, souvent d'une forme irrégulière. Genre à cinq espèces distribuées du Mali et de la Guinée jusqu'au Rwanda; deux espèces au Gabon. Note taxonomique: L'espèce P. maritima Pierre a été décrite sur du matériel récolté au Gabon. Cependant, ce matériel concerne seulement un fruit rejeté sur la plage qui n'appartient pas au genre Pentadesma. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1971 Meer 1965 Pellegrin 1959 Stevens 2007 Clé des espèces Feuilles sans ponctuations noires en dessous, à 1(-2) canaux sécréteurs parallèles entre chaque paire de nervures latérales; ovaire en forme de bouteille, à 2 séries de 7-14 ovules par loge; fruit ovoïde à globuleux, lisse P. butyracea Feuilles avec ponctuations noires bien visibles dessous, à 2-4 canaux sécréteurs parallèles entre chaque paire de nervures latérales; ovaire globuleux, à 2 séries de 2-6 ovules par loge; fruit conique, cannelé P. grandifolia Pentadesma butyracea Sabine Trans. Hort. Soc. London 5 457 1824 P. leptonema Pierre Bull. Mens. Soc. Linn. Paris n.s. 1 21 1898 P. leucantha A.Chev. Vég. ut. Afr. trop. franç. 5 166 1909 P. kerstingii Engl. ex Volkens Notizbl. Königl. Bot. Gart. Berlin 5 App. XXII 108 1909 P. nigritana Baker f. Rendle et al. Cat. pl. Oban 7 1913 P. leptonema Pierre var. klainei Pierre ex A.Chev. Vég. ut. Afr. trop. franç. 9 64 1917 P. lecomteana Pierre ex A.Chev. Vég. ut. Afr. trop. franç. 9 64 1917 P. gabonensis Pierre ex A.Chev. Vég. ut. Afr. trop. franç. 9 64 1917 P. ogoouensis Baudon Ann. Mus. Colon. Marseille 37 1 38 1929 Planche 10 Arbre jusqu'à 35 m de hauteur; tronc jusqu'à 100(-150) cm de diamètre; écorce fissurée longitudinalement à rugueuse ou écailleuse, brun foncé à l'extérieur, écorce interne rouge brun à brune; rameaux grisâtres, plus ou moins ridés longitudinalement. Feuille: pétiole (0,5-)1-2 cm; limbe oblong à obovale ou oblancéolé, (6-)8-25(-31) × (2-)3-7(-9) cm, cunéé à atténué à la base, obtus à courtement acuminé au sommet, coriace, sans ponctuations glanduleuses noires dessous; nervure principale proéminente dessous, nervures latérales nombreuses, indistinctes dessus, à 1(-2) canaux sécréteurs parallèles entre chaque paire. Inflorescence à 1-7 fleurs. Fleur inclinée, cupuliforme; pédicelle 1-4 cm; sépales inégaux, les externes ovales-oblongs, 2,5-4,5 × 1,5-2 cm, les internes oblongs, 5-5,5 × 2,5-3 cm; pétales semblables aux sépales internes, blancs à blanc verdâtre ou blanc jaunâtre, carénés à l'intérieur; phalanges staminales à filets de 3-5 cm et soudés sur 3-12 mm, anthères 7-16 mm de longueur; glandes discales pyramidales, 4-5 × 3 × 2 mm; ovaire 5-loculaire, en forme de bouteille, 1-2 × 0,5-1 cm, à 2 séries de 7-14 ovules par loge; style jusqu'à 2 cm, les lobes étalés et jusqu'à 5 mm de longueur. Fruit ovoïde à globuleux, 9-17 × 6,5-12,5 cm, pointu, lisse, brun à brun-pourpre. Graines 5-15 par fruit, anguleuses, pyramidales, 3-4 × 2,5-3 cm, brun foncé. Distribution: largement répandue du Mali et la Guinée jusqu'à l'extrême ouest de la République Démocratique du Congo; introduite ailleurs; au Gabon répandue, mais dispersée dans presque tout le pays. Écologie: forêt primaire, sur terrain humide ou marécageux, principalement sur les berges des fleuves et sols profonds; au Gabon, jusqu'à 500 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1400 m. Noms vernaculaires: arbre à beurre, arbre à suif, arbre à chandelle, lami (fr.) butter tree, kanya, tallow tree (angl.) abamiké, anyuè, anyuèng, n'sangom (fang) mugandèga (baduma, banzabi) mugandiga (bavili) mugandigila (bavarama, bavungu, échira) mukandigila (bapunu) nkandigila (nkomi) nkandikila (loango) . Usages: Une matière grasse végétale nommée “beurre de kanya” ou “suif végétal” est extraite des graines. Elle sert de graisse de cuisson, et a été commercialisé comme margarine. C'est également un produit de base adapté aux médicaments topiques. Son application soulage les douleurs à la poitrine, la toux chez les enfants, les élongations et les abcès. C'est un cosmétique pour les cheveux et la peau. La pulpe sucrée des fruits mûrs est comestible. Le bois sert de bois d'œuvre polyvalent et il est d'une bonne qualité. Les racines servent de brosse à dents. L'écorce macérée sert en lotions traitant des maladies parasitaires de la peau et, bouillie, comme antidiarrhétique. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1971 Pellegrin 1959 Sinsin & Avocèvou 2007 Meer 1965 Pentadesma grandifolia Baker f. Rendle et al. Cat. Pl. Oban 8 1913 P. exelliana Staner Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 13 151 1934 P. reyndersii Spirlet Bull. Jard. Bot. État Bruxelles 29 356 1959 Planche 11 Arbre jusqu'à 30 m de hauteur; tronc jusqu'à 80 cm de diamètre; écorce rugueuse, verdâtre ou grisâtre, tachetée de blanc, verte ou noire, écorce interne rougeâtre ou rouge brun; rameaux anguleux ou ridés longitudinalement. Feuille: pétiole 1-2 cm; limbe oblong à elliptique ou obovale ou parfois oblancéolé, (5-)7-28 × (2-)3-9 cm, cunéé à la base, obtus à courtement acuminé au sommet, coriace, à ponctuations glanduleuses noires en dessous; nervure principale proéminente dessous, nervures latérales nombreuses, indistinctes dessus, à 2-4 canaux sécréteurs parallèles entre chaque paire. Inflorescence à 1-5 fleurs. Fleur inclinée, cupuliforme; pédicelle 1-3 cm; sépales inégaux à subégaux, les externes ovales-oblongs, 1,5-4(-5) × 1,5-2,5(-3) cm, les internes oblongs, (3-)4-5(-6) × 2-3(-4) cm; pétales semblables aux sépales internes, blancs ou crème; phalanges staminales à filets de 2-3 cm soudés sur 2-15 mm, anthères 8-15(-20) mm de longueur; glandes discales pyramidales, 3-4 mm de hauteur et de largeur; ovaire (3-)5(-6)-loculaire, globuleux, environ 1 cm de diamètre, à 2 séries de 2-6 ovules par loge; style jusqu'à 2 cm, les lobes étalés et jusqu'à 5 mm de longueur. Fruit conique à ovoïde, 5-7 × 4,5-6 cm, cannelé, brun. Graines 1-4 par fruit, subglobuleuses à anguleuses, 3-5 × 2-3 cm, brun clair. Distribution: sud du Nigéria, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo et Rwanda; au Gabon, connue de l'Estuaire, du Haut-Ogooué, de la Nyanga, de l'Ogooué-Ivindo, de l'Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Écologie: forêt primaire et secondaire, forêt ripicole ou galeries forestières, également dans des forêts submontagnardes sur crêtes rocheuses; au Gabon, à 50-750 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 2100 m. Usages: Le bois est de bonne qualité. Comme chez P. butyracea, une matière grasse végétale est extraite des graines qui sert comme graisse de cuisson. Note taxonomique: Nous avons suivi ici le point de vue de Meer (1965), considérant P. exelliana et P. reyndersii comme des synonymes de P. grandifolia. Nous avons observé comme lui, que la longueur des sépales externes est variable pendant le développement de la fleur, tandis que Bamps (1970a) utilise ce caractère comme une distinction primaire entre les espèces. Il existe en plus une confusion concernant le nombre des ovules par loge, également utilisé comme caractère principal pour la distinction entre ces taxons. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps 1971 Pellegrin 1959 Meer 1965 SYMPHONIA L.f. Suppl. pl. 49 & 303 1782 Arbres ou arbustes. Stipules présentes, sous forme d'une glande. Feuilles opposées ou subopposées; limbe coriace; canaux sécréteurs souvent superposés aux nervures latérales et peu visibles. Inflorescences en cymes sessiles, ombelliformes ou corymbiformes, terminales sur des rameaux courts latéraux, à 1-plusieurs fleurs. Fleurs bisexuées; sépales 5, imbriqués, persistants; pétales 5, contortés, caducs; disque extrastaminal, cupuliforme, persistant; étamines soudées en un tube entourant l'ovaire, divisé au sommet en 5 phalanges de 2-6 anthères fusionnées, caduc; ovaire 5-loculaire, à placentation axile et 1-12 ovules par loge; styles 5, concrescents à la base, puis étalés-divergents, persistants. Fruits: baies à 1(-3) graines et peau dure. Graines à arille fibrilleux; embryon épais. Genre groupant 15 espèces endémiques à Madagascar et une espèce de large répartition présente en Amérique tropicale et en Afrique tropicale dont le Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Pellegrin 1959 Robson 1961 Stevens 2007 Symphonia globulifera L.f. Suppl. pl. 302 1782 S. globulifera L.f. var. africana Vesque DC. Monogr. phan. 8 230 1893 S. globulifera L.f. var. gabonensis Vesque DC. Monogr. phan. 8 231 1893 S. gabonensis Vesque Pierre Bull. Soc. Linn. Paris 2 1228 1896 S. gabonensis Vesque Pierre var. macrantha Hutch. & Dalziel Fl. W. trop. Afr. 1 235 1927 Planche 12 Arbre jusqu'à 30(-40) m de hauteur, glabre; tronc droit, jusqu'à 80(-100) cm de diamètre, parfois à racines-échasses ou racines aériennes; écorce lisse à zones rugueuses craquelées, brun foncé à brun rougeâtre; latex jaune mais rougissant à l'air; ramifications horizontales; rameaux brun noirâtre. Feuille: pétiole 5-20 mm; limbe oblong ou elliptique à oblancéolé ou obovale, 5-12,5 × 1-5 cm, cunéé à la base, effilé à acuminé au sommet, coriace; nervures latérales nombreuses, proéminentes dessous, parfois lignes glanduleuses foncées visibles, les translucides parallèles aux nervures latérales parfois visibles, réticulation apparente surtout vers le bord du limbe. Inflorescence en cymes ombelliformes ou corymbiformes, pluriflores. Fleur: pédicelle 0,5-2,5 cm, rougeâtre; sépales suborbiculaires à réniformes, 2-5 × 2,5-7 mm, la marge glabre ou ciliée; pétales suborbiculaires, 7-17 × 13-20 mm, rouges, écarlates à rouge jaunâtre; disque 1,5-4 mm de hauteur, à bord entier ou ondulé; tube staminal 3,5-10 mm de hauteur, à phalanges de 3,5-7 mm de longueur, chacune à 3-4 anthères linéaires de 2-5 mm et disposées sur la face interne, connectif à sommet triangulaire; ovaire ovoïde ou en tonneau, 2,5-4 × 1,5-3 mm, à (1-)2-4 ovules par loge; styles (3-)5-7 mm, épais, les parties libres environ 2 mm. Fruit à 1-2(-3) graines, ovoïde ou ellipsoïde à subglobuleux, 2,5-4,5 × 2-3,5 cm, verruqueux, rouge devenant brun. Graine ovoïde, 15-20 × 10-15 mm; testa mince, marbré. Distribution: Amérique tropicale depuis le Mexique jusqu'au Brésil, et en Afrique tropicale depuis la Guinée-Bissau jusqu'en Tanzanie, à l'ouest de la Zambie et en Angola, peut-être aussi à Madagascar; au Gabon, assez commune dans tout le pays. Écologie: forêt primaire et secondaire, forêt marécageuse d'eau douce; au Gabon, jusqu'à 600 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 2550 m. Noms vernaculaires: mani, manil de marécage (fr.) boarwood, chew stick, hog gum (angl.) manil (nom pilot) bésólè (bakèlè) bohódu (benga) munyanga (baduma, balumbu, banzabi, bapunu, bavarama, bavungu, échira, ngowé) mutsongè (bavili) nobanga (apindji) nyanyanga (loango) osódi (ivéa, mitsogo) osódó (bavové) osol (fang) oyanga (galoa, nkomi, orungu) ozóli (mpongwè) visódu (béséki) . Usages: Le bois d'usage courant est employé dans la construction, la parqueterie et la charpente, ainsi que pour les traverses de chemin de fer, la tonnellerie et en emploi traditionnel pour faire des manches d'outils et des pirogues. Il convient pour la fabrication de contreplaqué. Le latex est employé comme colle et pour calfater les embarcations et étanchéifier les calebasses. On l'utilise aussi pour faire des torches et des chandelles. On utilise la gomme en traitement interne pour traiter la blennorragie et comme diurétique. Un tonique préparé à partir de l'écorce est un médicament stomachique, et un extrait de l'écorce est appliqué pour soigner l'onchocercose. Au Gabon, on emploie l'écorce comme émétique pour traiter les maladies des voies respiratoires, et des applications de gomme servent à traiter la gale. En Ouganda, on utilise l'écorce pour traiter la toux chez les enfants. Note taxonomique: Une étude moléculaire (Dick et al., 2003) a signalé une différence entre les populations de l'Amérique et celles de l'Afrique, mais sans support morphologique, il n'est pas souhaitable de diviser l'espèce en deux taxons (sous-espèces par exemple). BIBLIOGRAPHIE: Bamps 1970a Bamps et al. 1978 Dick et al. 2003 Oyen 2008 Robson 1961
Planche 1. Allanblackia floribunda: 1: Rameau florifère (× ¾). - 2. Fleur femelle en section longitudinale (un pétale enlevé) (× 2). - 3. Fleur mâle en section longitudinale (× 1,5). -4. Fruit en section transversale (× ½). - 5. Glandes discales de la fleur mâle (× 2). - Allanblackia staneriana: 6. Glandes discales de la fleur mâle (× 2). - 7. Phalange staminale, face interne et externe (× 2). (5: Louis8531; 6, 7: Gossweiler6969). Dessin par J. Fleischmann (1-4) et D. Leyniers (5-7), reproduit respectivement à partir de Thonner (1908) et avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Bamps (1970a).
Planche 2. Calophyllum inophyllum: 1. Rameau florifère (× ⅔). - 2. Fleur, section longitudinale (× 2). - 3. Fruit (× ⅔). - 4. Graine (× ⅔). - 5. Fruit en section longitudinale, graine enlevée. (1-5: Faulkner762). Dessin par L. Milne-Redhead (©), reproduit avec permission à partir de Robson (1961).
Planche 3. Endodesmia calophylloides: 1. Rameau florifère (× ½). - 2. Boutons floraux (× 5). - 3. Fleur, pétales tombés (× 5). - 4. Tube staminal étalé (× 5). - 5. Étamine (× 15). - 6. Gynécée, coupe longitudinale (× 10). - 7. Fruit (× 1).(1, 6: Germain8169; 2: Evrard6191; 3-5: Evrard1366; 7: Evrard4681). Dessin par D. Leyniers, reproduit avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Bamps (1970a).
Planche 4. Garcinia gabonensis: 1. Rameau florifère. - 2, 3. Feuilles, montrant la variation. - 4. Fleur mâle. - 5. Idem, ouvert et trois pétales enlevés. - 6. Androcée. - 7. Étamine. - 8. Pistillode. - 9. Fleur femelle. - 10. Gynécée avec disque. - 11. Fruit. (1, 4-8: Leeuwenberg & Persoon13683 ; 2, 11: Arends et al.510 ; 3, 9, 10: Wieringa et al.4546 ). Dessin par Hans de Vries, Naturalis Biodiversity Center (section NHN) ©.
Planche 5. Garcinia le-testui: 1. Rameau florifère. - 2-4. Ramilles, coupe transversale montrant 2, 3 et 4 ailes. - 5. Pétiole avec fovéa. - 6. Jeune inflorescence avec bractées. - 7. Fleur mâle. - 8. Phalange staminale. - 9. Fruit. - 10. Détail de l'exocarpe. (1-4, 7, 8: Wieringa4464; 5, 9, 10: Bos3746; 6: Breteler et al.2606 ). Dessin par Hans de Vries, Naturalis Biodiversity Center (section NHN) ©.
Planche 6. Garcinia obliqua: 1. Rameau florifère. - 2. Feuille, face inférieure. - 3. Idem, détail. - 4. Fleur. - 5. Fleur, 1 sépale et 2 pétales enlevés. - 6. Fruit. (1: Breteler et al.8993 ; 2, 3, 6: Dauby et al.1570 ; 4, 5: Breteler et al.8738 ). Dessin par Hans de Vries, Naturalis Biodiversity Center (section NHN) ©.
Planche 7. Garcinia punctata: 1. Rameau florifère (× ½). - 2. Détail de la feuille, face inférieure (× 3). - 3. Fleur mâle (× 5). - 4. Fleur femelle (× 5). - 5. Fruit (× 2). (1, 2: Louis604; 3: Louis2938; 4: Louis1411; 5: Louis4132). Dessin par D. Leyniers, reproduit avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Bamps (1970a).
Planche 8. Garcinia smeathmannii: 1. Rameau florifère (× ⅔). - 2. Pétiole avec fovéa (× 2,5). - 3. Fleur mâle, périanthe et deux phalanges staminales enlevés (× 3). - 4. Phalange staminale (× 6). - 5. Fleur femelle, périanthe enlevé (× 3). - 6. Idem, sépale extérieur (× 3). - 7. Sépale intérieur (× 3). - 8. Pétale (× 3). - 9. Ovaire, section transversale (× 3). - 10. Infrutescence immature (× ⅔). (1, 3, 4: Duff221/37 ; 2, 10: Fanshawe1917; 5-9: Fanshawe1464). Dessin par L. Milne-Redhead (©), reproduit avec permission à partir de Robson (1961).
Planche 9. Mammea africana: 1. Rameau florifère (× ½). - 2. Fragment de feuille, face inférieure (× 1). - 3. Fleur mâle (× 1,5). - 4. Fleur bisexuée (× 1,5). - 5. Gynécée (× 1,5). - 6. Fruit (× ½). - 7. Noyau (× ½). (1, 2: Louis5974; 3: Léonard1621; 4, 5: Gillets.n ; 6, 7: Louis16707). Dessin par D. Leyniers, reproduit avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Bamps (1970a).
Planche 10. Pentadesma butyracea: 1. Rameau florifère (× ½). - 2. Feuille, face inférieure (× 1). -3. Fruit (× ½). - 4. Plantule (× ½). (1: Voorhoeve470; 2: Voorhoeve432; 3: Voorhoeves.n.(fr.coll. WAG); 4: Voorhoeve1206). Dessin par L. van der Riet, Nationaal Herbarium Nederland (©).
Planche 11. Pentadesma grandifolia: 1. Feuille (× ½). - 2. Feuille, détail du dessous à ponctuations noires (× 2). - 3. Fleur (× ½). - 4. Phalange staminale (× ½). - 5. Anthère (× 2). - 6. Fruit (× ½). - 7. Fruit, section transversale (× ½). (1, 2: Jacques-Félix2991; 3: Léonard5113; 4, 5, 7: Reynders312; 6: Demeuse115). Dessin par Ike Zewald (1, 2, 6), Nationaal Herbarium Nederland (©), et D. Coppin (3-5, 7), reproduit avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Bamps (1970a).
Planche 12. Symphonia globulifera: 1. Rameau florifère (× ⅔). - 2. Fleur (× 2). - 3. Fleur, pétales enlevés (× 4). - 4. Fleur, périanthe et tube staminal enlevés (× 4). - 5. Idem, mais montrant l'ovaire en section transversale (× 4). - 6. Fruit (× 1,3). - 7. Graine (× 1,3). (1-5: Milne-Redhead2948; 6, 7: Holmes1249). Dessin par L. Milne-Redhead (©), reproduit avec permission à partir de Robson (1961).
MALVACEAE Juss. 1789 nom. cons. Malvaceae
Malvaceae
par: W.J. van der BURG Herbes ou suffrutex, souvent avec des poils étoilés ± rigides, ou des poils à base bulbeuse constituant des aiguillons. Stipules présentes. Feuilles alternes, simples, fréquemment polymorphes; limbe entier ou souvent ± lobé; nervation en général digitée. Fleurs axillaires, solitaires ou parfois en petites grappes terminales, hermaphrodites, actinomorphes, souvent avec épicalice (calicule); sépales 5, ± soudés à la base, persistants; pétales 5, tordus en bouton, rétrécis vers la base et ± soudés avec la base du tube staminal; étamines très nombreuses, en deux rangs, filets soudés en un tube, libres au sommet; ovaire supère, à (3-)5(-30) carpelles, à un ou plusieurs ovules par loge, style 1, stigmates à 1 ou 2 fois le nombre de carpelles. Fruits capsulaires et loculicides ou avec méricarpes rangés en un cercle autour de la colonne persistante, 1-plusieurs graines par méricarpe, déhiscentes ou non. Graines souvent réniformes, glabres ou velues; cotylédons foliacés, pliés. Famille avec 80 genres et environ 1700 espèces, présente partout dans le monde, plus abondante dans les régions tropicales ou subtropicales; au Gabon 7 genres et 23 espèces. Note taxonomique: Les Malvaceae (sensu stricto) étaient toujours bien distinctes des Bombacaceae, Sterculiaceae et Tiliaceae. Aujourd'hui, une discussion approfondie sur la délimitation de la famille est lancée. Les analyses moléculaires indiquent que certaines parties de ces familles seraient mieux placées dans des Malvaceae sensu lato. Pourtant, ce réarrangement n'a pas encore donné lieu à un résultat stable. Dans cette approche, la sous-famille des Malvoideae correspond aux Malvaceae sensu stricto comme traitée ici. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Bayer & Kubitzki 2003 Exell 1961 Hauman 1963 Hutchinson et al. 1958 Verdcourt & Mwachala 2009 Clé des genres Fruits composés d'un verticille de méricarpes rangés en un cercle autour de la colonne persistante et se séparant en général à maturité. 2 Fruits capsulaires; carpelles pluriovulés (voir Note). 5 Épicalice (calicule) présent, plus large que le calice; styles 10 Urena Épicalice absent; styles 5. 3 Feuilles penninervées; fruit composé de 5-10 méricarpes, s'ouvrant latéralement; carpelles 1-ovulés Sida Feuilles palmatinervées, cordiformes; fruit composé de 3-30 méricarpes, s'ouvrant par une fente apicale; 1-3 graines par loge. 4 Inflorescences lâches à dizaines de fleurs, fruits coniques, à 3-5 méricarpes Wissadula Fleurs solitaires, pédicelles simples; fruits largement cylindriques, à 5-30 méricarpes Abutilon Épicalice composé de 3 bractéoles larges, cordées et laciniées; toute la plante couverte de glandes noires Gossypium Épicalice composé d'au moins 5 bractéoles; pas de glandes noires. 6 Calice caduc avec la corolle; fruit oblong, de plus de 5 cm de longueur Abelmoschus Calice persistant sous le fruit; fruit ovoïde ou globuleux, de moins de 5 cm de longueur Hibiscus Note: Dans cette clé, Melochia corchorifolia L., Sterculiaceae, arrive également au point 6 sous Hibiscus. Elles ont des loges à déhiscence loculicide (s'ouvrant dorsalement le long de la nervure principale des loges), loges à une seule graine, bractées de l'épicalice plusieurs, étroitement lancéolées-filiformes, avec de longs poils, plus longues que les sépales et surpassant le fruit; fleurs souvent entourées de bractées linéaires supplémentaires pareilles aux bractées de l'épicalice. Les Hibiscus ont des loges septicides (s'ouvrant latéralement par les marges des loges) avec plusieurs graines et épicalice aussi long ou plus court que les sépales.
ABELMOSCHUS Medik. Malvenfam. 45 1787 Herbes annuelles ou bisannuelles, érigées, en général fortement ramifiées; tige souvent teintée de rouge. Stipules filiformes, couvertes de poils raides. Feuilles en spirale; pétiole très long; limbe palmatilobé à palmatipartite en 3, 5 ou 7 segments, cordé à la base; nervures 5-9, à poils simples raides sur les deux faces. Fleurs solitaires, axillaires ou en grappe terminale par réduction des feuilles terminales; épicalice en 5-18 segments libres, caducs après la floraison, couverts de poils raides; calice tubuleux, foliacé, persistant et se fendant longitudinalement après l'anthèse; corolle large; tube staminal pourvu d'anthères presque jusqu'à la base; ovaire 7-12-loculaire, carpelles pluriovulés, style à 5-12 branches. Fruits capsulaires, loculicides, oblongs, anguleux, acuminés-aigus, à base tronquée. Graines globuleuses à ovoïdes, avec de minuscules excroissances en rangs concentriques. Genre à 15 espèces, proches de - et dans le passé souvent réuni avec - Hibiscus, originaire d'Asie du Sud-Est, mais maintenant pantropical par suite d'introductions fréquentes, suivies par des échappées de culture; deux espèces au Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Bayer & Kubitzki 2003 Hauman 1963 Siemonsma 1991 Siemonsma & Kouamé 2004 Verdcourt & Mwachala 2009 Clé des espèces Segments de l'épicalice (calicule) 5-10, ovales à oblongs, 4-13 mm de largeur; fruit ovoïde à cylindrique A. caillei Segments de l'épicalice 7-18, filiformes à linéaires, 0,5-3 mm de largeur; fruit cylindrique à pyramidal A. esculentus Abelmoschus caillei A.Chev. Stevels Bull. Mus. Natn. Hist. Nat., B, Adansonia 2 138 1988 Hibiscus manihot L. var. caillei A.Chev. Rev. Bot. Appl. Agric. Trop. 20 322 1940 Planche 13, 4-7 Herbe annuelle ou bisannuelle, atteignant 5 m de hauteur. Stipules jusqu'à 2 cm de longueur. Feuille: pétiole atteignant 60 cm; limbe 3-5-7-palmatilobé à palmatipartite, cordé à la base, à contour transversalement elliptique à orbiculaire, jusqu'à 50 cm de diamètre. Fleurs solitaires, axillaires ou en grappe terminale; pédicelle jusqu'à 4,5 cm à l'anthèse et jusqu'à 13 cm en fruit; segments de l'épicalice 5-10, ovales à oblongs, 10-35 × 4-13 mm, aigus à acuminés, généralement caducs après le développement initial du fruit, avec quelques poils épars; calice spathacé, 2-7 cm de longueur, caduc avec la corolle et le tube staminal; pétales obovales à orbiculaires, 4-9 cm de longueur, jaunes avec une base violette foncé, virant souvent au rose après la floraison; tube staminal jusqu'à 3,5 cm de longueur, blanc, filaments libres sur 0,5-1,5 mm; ovaire 7-12-loculaire, tomenteux à hispide, style à 5-12 branches, stigmates pourpres foncés. Fruit capsulaire, érigé à pendant, ovoïde à cylindrique, 5-25 × 1-5 cm, acuminé, anguleux à 5-12 côtes, perdant progressivement sa pilosité, glabrescent. Graine globuleuse à ovoïde, 3-5 mm de diamètre, portant parfois de longs poils rouges. Distribution: cultivée et parfois échappée en Afrique de l'Ouest et Centrale, du Sénégal jusqu'au Cameroun, Gabon, Ouganda et la République Démocratique du Congo; au Gabon seulement connue de la province du Woleu-Ntem. Écologie: aires de culture, dans les zones humides et péri-humides; fleurs et fruits la plupart de l'année; au Gabon, à 0-350 m d'altitude. Usage: Les jeunes fruits immatures sont des légumes importants, généralement consommés bouillis dans les potages et sauces gluantes. Les fruits peuvent être conservés séchés, entiers ou en morceaux. Les feuilles sont parfois consommées comme légume. Noms vernaculaires: gombo ouest-africain (fr.) West African okra, late okro (angl.) . Note taxonomique: Cette espèce est probablement née en culture, donc une cultigène qui n'est connue qu'à l'état cultivé. C'est une amphidiploïde de l'espèce suivante et de A. manihot (L.) Medik. BIBLIOGRAPHIE: Schippers 2000 Siemonsma & Kouamé 2004 Stevels 1990 Abelmoschus esculentus L. Moench Methodus 617 1794 Hibiscus esculentus L. Sp. pl. 2 696 1753 Planche 13, 1-3 Herbe annuelle, atteignant 2 m de hauteur. Stipules filiformes, jusqu'à 0,6-1 cm, couvertes de poils raides. Feuilles en spirale, simples; pétiole jusqu'à 50 cm; limbe 3-5-7-palmatilobé à palmatipartite, cordé à la base, à contour transversalement elliptique à orbiculaire, jusqu'à 50 cm de diamètre. Fleurs axillaires, solitaires ou en grappes; pédicelle atteignant 3 cm à la floraison, jusqu'à 7 cm en fruit; segments de l'épicalice (7-)10(-18), filiformes à linéaires 5-25 × 0,5-3 mm, aigus à acuminés, généralement caducs à la floraison ou peu après, avec quelques poils raides; calice spathacé, foliacé, caduc avec la corolle et le tube staminal, 2-6 cm de longueur; pétales 5, libres, obovales à orbiculaires, 3-7 cm de longueur, jaunes avec une base violet foncé, virant souvent au rose après la floraison; tube staminal jusqu'à 2,5 cm de longueur, blanc, filaments libres sur 0,5-1,5 mm; ovaire 7-10-loculaire, tomenteux; style à 7-10 branches, stigmates pourpres foncés. Fruit capsulaire, érigé, cylindrique à pyramidal, jusqu'à 20 × 2-2,5 cm, couverts d'abord de poils couchés, puis glabres à maturité. Graine subglobuleuse, 5 × 4 mm de diamètre. Distribution: originaire d'Asie du Sud-Est, mais aujourd'hui répandue dans toutes les régions tropicales y compris toute l'Afrique tropicale; au Gabon connue de l'Ogooué-Ivindo. Écologie: jardins, champs et jachères, cultivée ou subspontanée; jusqu'à 1600 m d'altitude. Fleurs et fruits toute l'année. Usage: Les jeunes fruits, mais aussi les feuilles, sont appréciés comme légume dans la sauce. Ils sont utilisées frais ou séchés. Noms vernaculaires: gombo, gombaud, doigt de dame, ketmie comestible (fr.) common okra, okra, okro, lady's fingers (angl.) déndatamu (apindji, ivéa) dóngó-dóngó (bakota) ététam (fang) ibogolo (banzabi) l`nzamu (baduma) lénkulu (mindumu) mbóló (bakèlè, béséki) mobódó (mitsogo) mobóló (apindji, ivéa) mobóró (balèngi) moléndji (mindumu) mubóló (bavili) ndjómbó (bavové) nèfu (mpongwè, galoa, nkomi, orungu, benga, éshira, bavarama, bavungu, bapunu, balumbu, ngowé) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Charrier 1984 Raponda-Walker & Sillans 1961 Schippers 2000 Siemonsma & Kouamé 2004 Verdcourt & Mwachala 2009 ABUTILON Mill. Gard. Dict. abr. ed. 4 1754 Herbe ou suffrutex souvent pourvu d'un tomentum velouté. Stipules filiformes, caduques. Feuilles de tailles très différentes, longuement pétiolées; limbe cordé, 7-9-palmatinervé. Fleurs axillaires, longuement pédicellées; calicule absent; calice cupuliforme ou campanulé, à 5 sépales soudés jusqu'au milieu, à lobes triangulaires-aigus, verdâtres; pétales jaunes, parfois rouges à la base ou sur les nervures; tube staminal en général plus court que la corolle, à base élargie, anthères toutes libres sur environ la moitié; ovaire à 5-30 carpelles multi-ovulées; style à environ 20(-30) branches dépassant à peine les anthères. Fruits composés de (5-)20-30 carpelles soudés à la base, à déhiscence loculicide, dépassant le calice, hérissés au sommet par les arêtes des méricarpes. Graines 1-3 par carpelle, réniformes, glabres ou velues, lisses ou finement échinulées. Genre à plus de 100 espèces des régions chaudes sèches ou humides du monde, mais surtout en Amérique; une seule espèce au Gabon. Le genre Abutilon contient de nombreuses espèces ornementales qui sont largement introduites. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Bayer & Kubitzki 2003 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Abutilon mauritianum Jacq. Medik. Malvenfam. 28 1787 Sida mauritiana Jacq. Misc. austriac. 2 352 1781 Icon. pl. rar. 1 t. 137 1781 A. zanzibaricum Boj. ex Mast. Oliv. Fl. trop. Afr. 1 186 1868 p.p. Planche 14 Herbe ou suffrutex, haut de 0,6-3,5 m, souvent très ramifié, lignifié à la base, toute la plante (jeune) pourvue d'un fin tomentum velouté. Feuille: pétiole environ 4/5 de la longueur de la nervure principale; limbe 2-18 × 1,5-16 cm, papyracé, base cordée, sommet longuement acuminé, à poils étoilés, indument dense sur les deux faces, blanchâtre en dessous, marge légèrement serrulée. Fleur solitaire, axillaire; pédicelle 6-10 cm, articulé à 1-1.5 cm du sommet; calice campanulé, sépales ovales-lancéolés, 6-12 × 3-6 mm, acuminés, verdâtres; pétales 14-20 mm, jaunes parfois rouges à la base ou sur les nervures; tube staminal 6 mm de longueur, à base très élargie, partie libre des filets 3-5 mm, en bouquet ombelliforme; ovaire à 5-30 carpelles multi-ovulées; style à stigmates ponctiformes. Fruit dépassant le calice, d'abord cylindrique, concave au centre, presque glabre, 2,5-3,5 cm de diamètre, 10-17 mm de longueur, hérissé au sommet par les arêtes des méricarpes de 1,5-5 mm, couverts de poils gris, puis à maturité formant une étoile noire brillante. Graines 2-3 par carpelle, réniformes, finement échinulées, brun foncé. Distribution: espèce pantropicale, répandue dans toute l'Afrique tropicale et l'île Maurice; au Gabon connue de l'Estuaire, l'Ogooué-Ivindo et l'Ogooué-Maritime, assez commune et anthropophile. Écologie: savanes ou savanes boisées, jachères, cultures, villages, bords des routes, plages des lacs; jusqu'à 2000 m d'altitude. Fleurs et fruits toute l'année. Usage: Les feuilles sont utilisées pour soigner les plaies provenant de piqûre d'épines ou d'arêtes de poisson. Les feuilles seraient comestibles. Les tiges fournissent une très bonne fibre, utilisée pour la confection de hamacs. Elles sont également utilisées comme cure-dents. Noms vernaculaires: mauve des champs (fr.) dongi, momadèté (béséki) dundópi (bapunu, bavungu) ékombókó (bakota) ésisim (fang) gitsula, gotsola (mindumu) kandji (mitsogo, bavové) kandju (apindji) katsi-ngèbi (éshira-Tandu) kèmbitsi (banzabi) limbékè-mè-gwè (bakèlè) liwanga-téna (loango) mudongi (ngowé) mwólu (éshiraMgo'is, bavarama) ndjoa (ivéa) nzisim (ngowé) nzisim, odongi (mpongwè, galoa, nkomi, orungu) póndubuga (balumbu) tsivi-lla-tava (bavili) udongi (benga) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Exell & Meeuse 1961 Raponda-Walker & Sillans 1961 Verdcourt & Mwachala 2009 GOSSYPIUM L. Sp. pl. 2 693 1753 Herbes, suffrutex ou arbustes, annuelles ou vivaces, lignifiés au moins à la base, parfois teintés de rouge ou de pourpre, toute la plante pourvue de glandes noires. Feuilles à limbe généralement palmatilobé ou palmatipartite. Fleurs solitaires, axillaires, pédicellées; calicule de 3 grandes bractéoles libres et persistantes, cordiformes, à marges dentées ou laciniées; calice cupuliforme, normalement à 3 nectaires à la base sur la face externe; pétales souvent jaunes avec une tache pourpre à la base; tube staminal plus court que les pétales; ovaire 3-5-loculaire, pluriovulé, style dépassant le tube staminal, stigmates 3-5, claviformes. Fruits capsulaires, ovoïdes, généralement à 3 carpelles, plusieurs graines par loge. Graines ovoïdes, à longs poils cotonneux. Genre à environ 37 espèces, d'origine d'Amérique Centrale ou du Sud et le Pacifique, introduites ailleurs; une seule espèce au Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Fryxell & Verdcourt 2009 Bayer & Kubitzki 2003 Kerkhoven & Mutsaers 2003 Wouters 1963 Gossypium barbadense L. Sp. pl. 2 693 1753 G. vitifolium Lam. Encycl. 2 135 1786 G. peruvianum Cav. Diss. 6 313 t. 168 1788 Planche 15 Herbe, suffrutex ou arbuste de 1-2(-3) m de hauteur, annuel ou vivace. Stipules étroitement lancéolées ou filiformes, 16-24 mm de longueur. Feuille: pétiole 8-10 cm; limbe environ 10 cm de diamètre, généralement 3-5-lobé, glabrescent à glabre à maturité. Fleur à pédicelle de 2-3 cm; calicule à 3 bractéoles de 3-4 × 3-4 cm, à marges profondément dentées-laciniées; calice cupuliforme, tronqué, 1 cm de longueur, à marge (à peine) 5-dentée; pétales jaunes avec une tache pourpre à la base, 5-6 cm de longueur; tube staminal 3 cm de longueur; ovaire 3-5-loculaire, style dépassant le tube staminal d'au moins 1 cm. Fruit glanduleux et ponctué de noir à l'état sec. Graines: longs poils cotonneux attachés seulement près de l'hile, glabres après avoir enlevé les poils, sauf parfois une touffe de duvet roux à l'apex. Distribution: originaire du Pérou, introduite dans toutes les régions chaudes (tropicales) du monde; au Gabon connue de l'Ogooué-Ivindo. Écologie: savanes, champs, jachères, autour des cases, bords de rivières; jusqu'à 2000 m d'altitude. Fleurs et fruits de mai à octobre. Usage: Les fibres longues et fines sont d'une bonne qualitée pour la préparation d'étoffes grossières, cordelettes, ficelles, ouate pour pansements, etc. Les feuilles sont utilisées en infusion contre les rhumes, refroidissements et bronchites et les jeunes pousses pilées contre des palpitations. Noms vernaculaires: cotonnier de la Barbade, coton des Indes Occidentales, cotonnier d'Egypte (fr.) sea island cotton, Egyptian cotton, Pima cotton, Creole cotton (angl.) alugodo (mot ancient, déformation de l'espagnol) algodon (mpongwè) évudi (benga) fura (mindumu) ikuma (bakota) lifudya (baduma) magili-ngóngó (bavové) mokóndó (ivéa, misogo) mosadi (misogo, apindji) mukóndó (bavili, banzabi, ngowé, balumbu) mukóndu (éshira, bavarama, bavungu, bapunu, masangu) mvufuc (fang) nkóndó (loango) okóndó (fang, galoa, nkomi, orungu, bakèlè) ukóndó (békési) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Fryxell & Verdcourt 2009 Kerkhoven & Mutsaers 2003 Raponda-Walker & Sillans 1961 Wouters 1963 HIBISCUS L. Sp. pl. 2 693 1753 Herbes vivaces ou annuelles, sous-arbrisseau, arbustes ou rarement petits arbres, souvent couvert de poils simples ou étoilés. Feuilles à limbe entier à palmatilobé ou palmatipartite. Fleurs axillaires, solitaires ou en racèmes, panicules ou glomérules, pourvues d'un calicule de 3-10(-20) bractéoles; sépales soudés à la base; pétales blancs, orange ou jaunes, à base pourpre ou violacée; tube staminal à anthères diversement réparties; ovaire à 5 carpelles, les 5 loges à plusieurs ovules; style se divisant en 5 branches au sommet, stigmates capités, très papilleux. Fruits capsulaires, à déhiscence loculicide, en général entourés du calicule et calice accrescents, au moins 2 graines par loge. Graines généralement réniformes, glabres, verruqueuses, striées. Genre à 200 espèces environ, pantropicales et subtropicales; au Gabon 12 espèces, dont 2 nouvelles pour la science. Note taxonomique: Le genre Hibiscus contient de nombreuses espèces ornementales, comme H. mutabilis L., H. rosa-sinensis L. et H. schizopetalum (Mast.) Hook.f., qu'on pourrait rencontrer dans des jardins au Gabon. Plusieurs espèces étaient introduites pour leur fibres ou feuilles comestibles. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Bayer & Kubitzki 2003 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Clé des espèces Bractéoles de l'épicalice (calicule) formant une cupule à 8-10 dents; arbuste côtier H. tiliaceus Bractées de l'épicalice en majeure partie libres, soudées seulement à la base. 2 Calice accrescent après floraison, devenant rouge et charnu H. sabdariffa Calice peu ou non accrescent, ne devenant pas charnu. 3 Bractéoles de l'épicalice nettement ou obscurément fourchues. 4 Bractéoles simples. 10 Stipules ovales, auriculées, amplexicaules; épicalice à 10 bractéoles foliacées, elliptiques ou ovales, remarquablement étendues dans un plan en forme de couronne H. surattensis Stipules linéaires ou subulées, non amplexicaules; épicalice réfléchi, étendu ou plus ou moins apprimé, non en forme de couronne. 5 Fleur ou fleurs sur un ensemble de pédoncules et pédicelles de 3-11 cm, semblable à un pédicelle genouillé; poils du pédicelle souvent plus longs que ceux du pédoncule; plante robuste, hispide H. rostellatus Fleurs sessiles ou brièvement pédicellées, pas de distinction remarquable entre pédoncule et pédicelle. 6 Limbe lobé jusqu'à la moitié ou plus, ou si entier, lisse, à marge souvent pourpre. 7 Limbe simple à palmatilobé ou ovale-hasté et 3-lobé. 9 Limbe lisse, souvent irrégulièrement et légèrement lobé vers le sommet, souvent à marge pourpre H. acetosella Limbe rugueux ou laineux, fleurs jaunes ou violettes. 8 Limbe rugueux, tiges avec crochets, fleurs jaunes H. noldeae Toute la plante laineuse, poils jaunâtres, pas de crochets, fleurs violettes H. minkebeensis Limbe pentagone, légèrement lobé, à marge irrégulièrement dentelée, plante couverte de poils étoilés; fleurs blanches H. ngokbanakii Limbe longuement ovale à ovale-hasté, plante hispide, fleurs jaunes H. sudanensis Limbe simple, linéaire-lancéolé H. squamosus Limbe lobé ou divisé. 11 Limbe lobé, la surface inférieure pourvue d'incrustations blanchâtres entre les bases des nervures; poils irritants; calice foliacé; épicalice composé de 10 bractéoles filiformes divergentes H. physaloides Limbe 3-5-divisé, sans incrustations entre les nervures; plante rugueuse; calice coriace, épicalice composé de 5(-7) bractéoles étroitement triangulaires à linéaires, coriaces et rugueuses, plus ou moins étalées H. asper Hibiscus acetosella Welw. ex Hiern. Cat. afr. pl. 1 73 1896 Herbe ou suffrutex glabre de 0,5-1,75 m de hauteur; tige et feuilles souvent teintées de pourpre. Stipules linéaires, environ 12 mm. Feuille à pétiole de 3-8 cm; limbe polymorphe, souvent irrégulièrement 3-5-lobé ou divisé, jusqu'à 8 cm de diamètre, glabre, herbacé, à marge dentée-crénelée ou ondulée. Fleur axillaire, solitaire, presque sessile à pédicelle de 5 mm environ; calicule à 10 bractéoles libres et divisées en 2 lobes lisses ou peu poilus, lobe extérieur elliptique, foliacée, 2-3 mm de longueur, lobe intérieur plutôt filiforme, environ la moitié de la longueur du précédent; sépales en majeure partie libres, étroitement triangulaires, subcaudés, s'accroissant depuis 15 mm jusque vers 22 mm à maturité du fruit, lisses, nervure médiane pourvue d'un nectaire; pétales rose pâle à foncé ou jaunes (plantes à feuilles vertes teintées de pourpre), à base pourpre, 5(-6) cm de longueur; tube staminal 1-2 cm de longueur, portant des anthères tout le long; style à branches parfois surpassant le tube staminal. Fruit ovoïde, aigu, 10-16 × 9 mm environ, lisses ou à poils apprimés; valves se terminant en un acumen rigide 4-5 mm. Graine subtriangulaire, 3 × 2,5 mm, finement striées, pourvues de petites protubérances brun foncé. Distribution: probablement d'origine africaine, mais maintenant répandue dans tous les tropiques; rare en Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Bénin), plus commun du Cameroun à l'Ethiopie, au sud vers l'Angola, le Mozambique et Maurice; au Gabon assez rare, connue seulement des environs de Libreville. Écologie: parfois cultivée, échappé des cultures et subspontanée, naturalisée en plantations, marais et défrichements des forêts; au Gabon au niveau de la mer, ailleurs jusqu'à 1250 m d'altitude. Usage: Espèce cultivée pour ses feuilles comestibles (préparées comme épinard). Les fleurs pourpres sont parfois utilisées pour faire du thé. Noms vernaculaires: fausse roselle, fausse oseille de Guinée (fr.) false roselle, red-leaved hibiscus, cranberry hibiscus, African rosemallow (angl.) . Note taxonomique: Cette espèce ne figure pas dans Check-list des plantes vasculaires du Gabon (Sosef et al., 2006) et il s'agit donc d'une nouvelle espèce signalée pour le Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Schippers 2004 Wilson 1999 Hibiscus asper Hook.f. Fl. Nigrit. Hook. Niger Fl. 228 1849 H. cannabinus L. var. chevalieri Hochr. Annuaire Conserv. Jard. Bot. Genève 5 125 1901 Planche 16 Herbe 1-1,5(-2) m de hauteur, souvent rougeâtre; tige rigide, éparsément pourvue d'aiguillons courts à base tuberculée. Stipules filiformes, 2-6 mm, densément poilues, rouge-brun, caduques. Feuille à pétiole de 5-10 cm; limbe polymorphe, généralement palmatipartite à palmatiséqué en 3-5 segments étroitement ovales, atténués vers la base et le sommet, à marge irrégulièrement ondulée, souvent lobés, les deux faces couvertes de poils étoilés, segment médian jusqu'à 15 x 3 cm; feuilles très réduites vers le sommet; nectaire proéminent et allongé, à la base de la nervure médiane. Fleur axillaire, solitaire ou par 2(-3): pédicelle environ 5 mm; calicule à 7-8(-10) bractéoles simples et étroitement triangulaires à linéaires, environ 17 mm, couvertes de poils raides, plus ou moins étalées à maturité; sépales largement libres, étroitement triangulaires, 2,5-3,5 cm de longueur, subcaudés, en fruit très accrescents, à poils raides sur base tuberculée rouge et un nectaire proéminent; pétales blancs ou jaune pâle à base pourpre, 4(-6) cm de longueur; tube staminal 10-12 mm de longueur, couvert d'anthères presque jusqu'à la base, pourpre; branches du style inclus dans le tube staminal. Fruit ovoïde, 20 × 15 mm de long; valves à acumen rigide 1-2 mm de longueur, couverts de poils jaunes rigides, couchées et caducs. Graines subréniformes, 3-3,5 × 1,5-2,5 mm, pourvues de lignes concentriques fines, brun foncé, présence de quelques poils clairs au hile. Distribution: répandue dans toute l'Afrique tropicale, parfois cultivée comme plante à fibres, du Sénégal à l'Angola et de l'Éthiopie en Afrique du Sud et Madagascar; au Gabon assez commune, connue de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime et de la Nyanga. Écologie: mauvaise herbe des champs et jachères, savanes, lisières de forêt, lieux humides; au Gabon à 0-130 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 1850 m. Usage: L'espèce est parfois cultivée comme plante à fibres et comme médicament. Noms vernaculaires: roselle sauvage (fr.) wild sorrel, false roselle (angl.) . Note taxonomique: nouveautée pour le Gabon. L'espèce est voisine de H. cannabinus L. (espèce cultivée, non encore trouvée au Gabon). Nous suivons Wilson (1999) qui considère H. asper comme bien différente de H. cannabinus. Elle peut facilement être distinguée par ses feuilles presque 3-5-divisées, les marges des segments ondulées à lobées et par l'absence de poils blanchâtres sur les sépales qui sont plutôt roux. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Schippers & Bosch 2004 Wilson 1999 Hibiscus minkebeensis Burg sp. nov. Type: L. Ngok Banak, A. Moungazi & P. Mbazza1637(holo- WAG; iso- LBV, MO)Woleu-Ntem, Parc National de Minkébé, secteur sud avec des inselbergs. 1°22.28ˈ N12°32.23ˈ E, ---05--052003 Planche 17 Herba lignosa omnino villosa pilis luteis, aculeis nullis. Lamina (3-)5-digitata lobis obovatis, marginibus irregulatim serratis. Epicalyx + 10 bracteolis villosis, bifurcatis lobis subaequalibus, anguste ellipticus, lobo externo ad apicem recurvo. Sepala in medio nectario munita. Herbe ligneuse, érigée, moins de 1 m de hauteur, toutes les parties végétatives velues. Stipules filiformes, environ 4 mm de longueur, caduques. Feuille: pétiole de 2 cm, tomentelleux; limbe palmatiséqué, à (3-)5 segments obovales de 5-6 cm × 6-9 cm, à marges irrégulièrement serrulées, poils simples et étoilés sur la surface supérieure, poils étoilés couvrant densément la surface inférieure; nervures principales proéminentes dessous, nervure médiane parfois pourvue d'un nectaire allongé. Fleurs en racèmes pauciflores (sub)terminaux; pédicelle 2 mm; calicule à environ 10 bractéoles étroitement elliptiques, de 1 cm de longueur, bifurquées au sommet à lobes subégaux, lobe externe recourbé au sommet et environ 4 mm de longueur, couverts de poils jaunâtres rigides; sépales libres sur les 2/3, étroitement triangulaires, 1,8 cm de longueur, finement pubérulents, à nectaire au milieu de la nervure principale; pétales violets, 3,5-4 cm de longueur, éparsément pubérulents à l'extérieur avec des poils simples et étoilés; tube staminal 2,5-3 cm de longueur, plus court que les pétales; style à 5 branches de 2 mm, émergeantes du tube sur 5-8 mm. Fruit et graines non vus. Distribution: endémique du Gabon, espèce rare et seulement connue du Woleu-Ntem (Parc National de Minkébé). Écologie: pelouse sèche sur inselberg; à 686 m d'altitude. Note taxonomique: L'espèce est nommée d'après le Parc National de Minkébé où elle a été récoltée une seule fois dans la région Sud. Hibiscus ngokbanakii Burg sp. nov. Type: L. Ngok Banak, J. Lejoly, V. Deman, R. Mboma & S. Lekanga1357(holo- LBV; iso- BRLU)Woleu-Ntem, Oyem, Inselberg Ossapanda. 1°38.82ˈ N11° 37.79ˈ E---11--012003. Planche 18 Herba lignosa omnibus partibus pilis stellatis vestitis, aculeis nullis. Folia pentagona vel palmatiloba, pagina inferiore magis diluta dense pilosa. Sepala praecipue libera longe ovalia acutata ad 2 cm longa, 3-nervata costa distincta supra medium nectario distincto ovale minuta. Epicalyx 9 bracteolis bifurcatis lobis aequalibus recurvis. Semina angularia reniformia fusca, lineis concentricis tenuibus et squamis parvis brunneis munita. Herbe ligneuse, entièrement couverte de poils étoilés, absence d'aiguillons. Stipules filiformes, 4-5 mm, poilues, caduques. Feuille à pétiole de 2,5 cm environ; limbe pentagonal à palmatilobé, légèrement plus large que long, environ 5 x 5 cm, à base tronquée, face supérieure à poils simples et étoilés, face inférieure plus claire, vert-blanchâtre, densément couvert de poils simples et étoilés. Fleur axillaire et solitaire ou quelques-une ensemble à l'extrémité des tiges; pédoncule 1,5 mm; pédicelle 4,5 mm, hirsute; calicule à 9 bractéoles de 1,0-1,3 cm de longueur, recourbées en haut, fourchues au sommet en deux lobes égaux d'environ 2 mm de longueur, recourbés en sens opposé, à poils étoilés; sépales en majeure partie libres, étroitement ovales, jusqu'à 2 cm de longueur, aigus, 3-nervés, nervure principale proéminente, pourvue d'un nectaire ovale, marqué, juste au-dessus du milieu; pétales (non vus) blancs à coeur rouge. Fruit ovoïde, 15 mm de longueur, à pubescence dense apprimée. Graines anguleuses-réniformes, 3,5-4 mm × 2,5 mm, brun foncé, pourvues de lignes concentriques fines et de petites écailles brunâtres. Distribution: endémique du Gabon, seulement connue du Woleu-Ntem (Inselberg Ossapanda). Écologie: sur inselberg, dans fourré; à 758 m d'altitude. Note taxonomique: Étymologie: Cette espèce est dédiée au collecteur de l'échantillon-type, pour honorer sa contribution aux études de la végétation des Inselbergs du Gabon. Hibiscus noldeae Baker f. J. Bot. 77 20 1939 Herbe ou suffrutex de 1-2(-3) m de hauteur, parfois rampant; tiges, petioles et nervures principales fortement pourvues d'aiguillons recourbés courts et à base tuberculée. Stipules foliacées, étroitement elliptiques, 7-8 x 1-2 mm, aiguës, persistantes. Feuille à pétiole de 3-6 cm; limbe polymorphe, généralement 3-5-palmatipartite, à segments étroitement ovales à étroitement obovales, atténués vers la base et le sommet, segment médian jusqu'à 7 x 0,5-2 cm, marges irrégulièrement ondulées ou serrées, souvent rouges, les deux faces glabrescentes, pourvues d'un nectaire proéminent et allongé vers la base de la nervure médiane. Fleur axillaire, solitaire; pédicelle (2-)5(-10) mm; calicule à 5-9 bractéoles, bifurquées au sommet en un lobe elliptique et un lobe linéaire, bractéoles environ 8-11 mm de longueur et plus ou moins réfléchies à maturité; sépales soudés sur 1/4 à 1/3 de la base, étroitement triangulaires, 2,5-3,5 cm de longueur, subcaudés, accrescents en fruit, à poils blancs rigides, parfois à base tuberculée rouge; pétales jaunes à base pourpre foncé, 3-4(-7) cm de longueur; tube staminal 1,5-2 cm de longueur, pourpre; branches du style dépassant le tube staminal. Fruit ovoïde, 20 × 15 mm environ; valves à acumen rigide, de 2 mm. Graines irrégulièrement réniformes, 3-3,5 × 1,5-2,5 mm, finement ridées et à petites verrues. Distribution: Afrique tropicale, du sud du Nigéria jusqu'en Angola et Tanzanie; au Gabon, connue de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime, de l'Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, assez commune, parfois cultivée. Écologie: savanes, parmi rochers et dans cultures, rives des lacs, marais, jachères; au Gabon jusqu'à 720 m d'altitude, ailleurs, jusqu'à 2100 m. Usage: Les fibres de la tige sont utilisées pour la préparation de cordes. BIBLIOGRAPHIE: Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Wilson 1999 Hibiscus physaloides Guill. & Perr. Fl. Seneg. tent. 1 52 1831 Planche 19 Herbe ligneuse, 2-3 m de hauteur, très ramifiée; parties végétatives couvertes d'un indument court mélangé à des poils plus longs de 3-4 mm, rigides, fragiles, irritants, jaunes clair. Stipules filiformes, jusqu'à 7 mm, subpersistantes. Feuille à pétiole de 2-4(-8,5) cm; limbe palmatilobé à (3-)5-7 lobes, d'aspect étoilé, à contour suborbiculaire, 5-9 cm de diamètre, à base cordée, lobes triangulaires, aigus, le médian plus long que les latéraux, marges irrégulièrement ondulées, les deux faces courtement velues, face inférieure pourvue de concrétions blanchâtres entre les bases des nervures. Fleur axillaire, solitaire; pédicelle 4-9 cm, partie entre calice et calicule s'allongeant jusqu'à 6 mm; calicule à 7-9(-10) bractéoles simples, filiformes, environ 14 mm, velues, déjà divergentes en bouton; sépales en majeure partie libres, ovales, 1,8-2,3 cm de longueur, aigus, foliacés, 5-nervés, légèrement accrescents après la floraison; pétales 4-6 cm de longueur, jaunes à base rouge devenant violette; tube staminal 1,5-2 cm de longueur, anthères pourpres; branches du style à stigmates grands, dépassant le tube staminal. Fruit ovoïde, 15 mm environ de longueur, aigus; valves aiguës, à acumen de 3 mm de longueur, couvertes de longs poils clairs ou roux, surtout sur les marges. Graines triangulaires, 2 mm de longueur, noirs, à petits verrues brunâtres. Distribution: répandue dans l'Afrique tropicale, le Cap-Vert, l'Afrique australe, les Canaries, les Comores, Madagascar et les Seychelles; en Afrique tropicale du Sénégal à l'Ouganda, au sud vers l'Angola et le Zimbabwe; au Gabon assez commune, connue de l'Ogooué-Maritime, de la Nyanga, de la Ngounié et de l'Ogooué-Ivindo Écologie: forêt marécageuse dégradée, jachères humides, galeries, savanes, bords de chemins, cultures, défrichements; au Gabon à 0-200 m d'altitude, ailleurs de 0 à 2350 m. Nom vernaculaire: hibiscus à forme de physalis (fr.) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Hibiscus rostellatus Guill. & Perr. Fl. Seneg. tent. 1 55 1831 Sous-arbrisseau de 3 m de hauteur, érigé ou grimpant; tige 2-4 cm de diamètre à la base, pourvue d'aiguillons courts à base bulbeuse, souvent mêlés de poils hispides, fragiles et irritants. Stipules étroitement lancéolées à linéaires, jusqu'à 10 mm, subpersistantes. Feuille à pétiole de (2,5-)5-10 cm, pourvu d'aiguillons pareil à ceux des tiges; limbe cordiforme ou suborbiculaire et légèrement 3-5-palmatilobé, jusqu'à 14 x 10 cm, marges ± régulièrement dentées ou serrées, nervure médiane pourvue d'un nectaire proéminent et allongé vers la base. Fleur solitaire ou par 2-4, axillaires; pédoncule 2-10 cm, pourvu d'aiguillons pareils à ceux des tiges; pédicelle 1-1,5 cm, pourvu de poils longs rigides, souvent roux, l'ensemble des pédoncules et pédicelles resssemblant à un pédicelle genouillé; calicule à 10 bractéoles jusqu'à 1 cm de longueur, déjà divergentes en bouton, bifurquées, lobes petits, de même taille, l'extérieur souvent plus foliacé, spathulé, dirigé en arrière, l'intérieur filiforme; sépales en majeure partie libres, ovales, 1,5-2,0 cm de longueur en fleur, 2,5-3,5 cm en fruit, aigus, 3-nervés; pétales 4-6 cm de longueur, jaunes à base pourpre; tube staminal environ 1,8 cm de longueur, anthères clairsemées, presque jusqu'à la base, orange; style dépassant le tube. Fruit ovoïde, 2-3 cm de longueur, aigus, couverts de longs poils couchés jaune pâle, surtout en fleur. Graines irrégulièrement triangulaires, 2 × 4 mm, brunes, pourvues de lignes concentriques fines et de petits verrues brunâtres. Distribution: Afrique tropicale de l'Ouest et Centrale, au sud vers la Zambie et l'Angola; au Gabon assez rare, connue de l'Ogooué-Ivindo (Parc National de la Lopé). Écologie: lisières des forêts humides ou inondables, rives des cours d'eau, marais, jachères, cultures; au Gabon à 200 m d'altitude, ailleurs à 0-1250 m. Usage: Les feuilles sont comestibles et antiblennorragiques. Une décoction de la plante est utilisée contre les maux de gorge et les feuilles contre les morsures de serpents. Nom vernaculaire: hibiscus fourchu (fr.) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Wilson 1999 Hibiscus sabdariffa L. Sp. pl. 2 695 1753 Herbe annuelle, érigée, 0,5-2(-5) m de hauteur; tige simple ou ramifiée, glabre ou légèrement pubescente, parfois pourvue de quelques aiguillons, verte et pourpre. Stipules étroitement lancéolées à filiformes, jusqu'à 15 mm. Feuille à pétiole de 0,5-12 cm; limbe glabre, légèrement à profondément 3-5(-7)-palmatilobé, 5-16 cm de diamètre, lobes divergents, triangulaires, le médian égalant ou un peu plus long que les latéraux, marges plus ou moins régulièrement dentées ou serrées; nervure médiane pourvue d'un nectaire proéminente et allongé vers la base. Fleur solitaire, axillaire; pédicelle robuste, de 0,5-1(-4) cm, articulé; calicule à 8-12 bractéoles simples, subulées à triangulaires, environ 1 cm, glabres ou glabrescentes; sépales soudés à la base en une structure campanulée, les lobes triangulaires, 1,5 cm en fleur, atteignant 4 cm en fruit, aigus, devenant charnus, rougeâtres; pétales 3-5 cm de longueur, jaune pâle ou rose pâle, à base pourpre ou brune; tube staminal environ 2 cm de longueur, plus court que les pétales, anthères clairsemées presque jusqu'à la base, roses; style à 5 branches. Fruit ovoïde, 2-2,5 cm de longueur, aigu, glabrescent à pubescence apprimée, inclus dans le calice accrescent. Graines réniformes, jusqu'à 7 mm de longueur, brun foncé. Distribution: originaire d'Amérique tropicale, maintement cultivée dans toutes les régions tropicales, subspontanée et naturalisée; au Gabon, connue de l'Estuaire. Écologie: habitations, cultures, jachères, autour des cases, savanes; préfère une période sèche pour la production de calices de bonne qualité; à 0-1400 m d'altitude. Usage: Les feuilles et le calice charnus (fausse oseille) sont comestibles, cuits et utilisées pour la préparation de sauces et soupes assez mucilagineuses. Les fleurs sont utilisées pour la préparation de thé, surtout par les musulmans de la région sahélienne. Dans les pays industriels, les fleurs sont utilisées comme colorant naturel des aliments. Toute la plante est utilisée pour soigner différents maux et affections. Noms vernaculaires: bisap, groseille pays, karkadé, oseille de Guinée, roselle, thé rose d'Abyssinie, (fr.) bissap, Indian sorrel, jamaican sorrel, karkadeh, roselle (angl.) bekulyè, békôlyè (bakèlè) bokolo (ivéa, bavové) bokôo (mitsogo) bukulu (éshira, bavarama, bavungu, bapunu, balumbu, bavili, banzabi, masangu) bunkulu (loango) ésang (fang) ésanghu (bakota) konga (baduma) kulu (béséki) kungha (mindumu) mukulwa (ngowé) mokèdi (apindji) okolo (mpongwè, galoa, nkomi, orungu, benga, balengi) ukolo (benga) . Note taxonomique: L'oseille de Guinée occupe la première place parmi les plantes maraîchères traditionnelles cultivées au Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 McClintock & El Tahir 2004 Raponda-Walker & Sillans 1961 Schippers 2000 Wilson 1999 Hibiscus squamosus Hochr. Annuaire Conserv. Jard. Bot. Genève 4 165 1900 Planche 20 Herbe annuelle, érigée, 0,5-1,2 m de hauteur; tige généralement simple, parfois avec 2-4 ramifications, 0,5 cm de diamètre à la base, pubescente, verte ou rougeâtre. Stipules filiformes, environ 1 cm de longueur. Feuille à pétiole de 2-3 mm, pubescente; limbe simple, linéaire-lancéolé, jusqu'à 15 × 1,5 cm, marges régulièrement dentées et rougeâtres, les deux faces pubescentes avec des poils étoilés; nervure médiane sans nectaire. Fleur solitaire, aux aisselles des plus hautes feuilles de la tige, les fleurs du sommet plus ou moins densément regroupées; pédicelle 4-10 cm; calicule à 10 bractéoles simples, filiformes, 5-10 mm, velues; sépales en majeure partie libres, ovales, jusqu'à 1,0 × 0,4 cm, jusqu'à 1,4 cm de longueur dans le fruit, aigus, 3-nervés, nervure principale proéminente, pourvue à la base d'un nectaire ovale marqué; pétales environ 2 cm de longueur, jaune pâle à jaune d'or, base pourpre foncé; tube staminal environ 2 cm de longueur, plus court que les pétales, anthères clairsemées presque jusqu'à la base; style à 5 branches. Fruit ovoïde, 1-1,5 cm de longueur, aigu, à pubescence dense apprimée, gris argenté, chaque loge portant 4 graines. Graines ellipsoïdes ou rondes, environ 3 × 2 mm, brun rouge, à écailles quadrangulaires membraneuses saillantes. Distribution: d'Afrique de l'Ouest jusqu'en Afrique Centrale, du Sénégal en République Centrafricaine, Cameroun, Guinée Equatoriale et Gabon, surtout dans les zones soudaniennes; au Gabon probablement rare et connue seulement de l'Ogooué-Ivindo (Parc National de la Lopé). Écologie: savane, jachères et prairies marécageuses; jusqu'à 450 m d'altitude. Nom vernaculaire: hibiscus à écailles (fr.) . Note taxonomique: nouveauté pour la flore du Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Hutchinson et al. 1958 Hibiscus sudanensis Hochr. Annuaire Conserv. Jard. Bot. Genève 10 18 1906 H. rostellatus Guill. & Perr. var. sudanensis Hochr. Hauman Fl. Congo Belge 10 119 1963 Herbe ligneuse de 2 m environ, rampante et lianescente, parties végétatives légèrement rugueuses; tige à poils étoilés et aiguillons courts à base bulbeuse. Stipules filiformes, 3-6 mm, caduques. Feuille: pétiole 2-9 cm, légèrement rugueux; limbe étroitement ovale à faiblement 3-lobé, dans ce cas, hasté, 5-6 × 4 cm, base des plus larges feuilles cordée, base des feuilles plus réduites tronquée, pourvu de poils étoilés sur les deux faces, nervure médiane sans nectaire. Fleur axillaire, solitaire ou regroupées à l'extrémité des tiges; pédoncule et pédicelle jusqu'à 1 cm au total, hirsute; calicule à 8-12 bractéoles, 1,0-1,3 cm de longueur, fourchues à partir du milieu environ, lobes foliacés, ovales et lancéolés, à poils étoilés à base bulbeuse; sépales en majeure partie libres, étroitement ovales, 1,5-2 cm de longueur, foliacés, à poils étoilés à base bulbeuse sur les bords et nervures, nervure médiane sans nectaire; pétales 4-5 cm de longueur, jaunes à base pourpre, éparsément pubérulents à l'extérieur avec des poils simples et étoilés; tube staminal 2 cm de longueur; branches du style dépassant le tube sur 3-5 mm, stigmates pourpre foncé. Fruit ovoïde, 17 mm de longueur, à pubescence dense apprimée. Graines réniformes, 3 × 4 mm, brun foncé, couvertes de petites écailles brunâtres. Distribution: République Centrafricaine, Cameroun, Gabon et République Démocratique du Congo; au Gabon, rare et seulement connue du Woleu-Ntem (rivière Sing à Minkébé). Écologie: bord de rivière, à ± 500 m d'altitude. Note taxonomique: nouveauté pour la flore du Gabon. L'espèce n'est pas du tout proche de H. rostellatus, également rampante, comme le suggère Hauman (1963). Seules les bractéoles sont pareilles. H. sudanensis est beaucoup plus délicat et les feuilles ovales-hastées sont bien caractéristiques. BIBLIOGRAPHIE: Hauman 1963 Wilson 1999 Hibiscus surattensis L. Sp. pl. 2 696 1753 Planche 21 Herbe probablement vivace, rampante ou grimpante, 1-2(-3) m de hauteur, parties végétatives teintées de rouge; tiges pourvues d'aiguillons hérissés, recourbés en crochet et mélangés avec des poils blancs fins. Stipules foliacées, ovales ou rondes, amplexicaules, 1-1,5 cm de diamètre, denticulées. Feuille: pétiole 3-5(-10) cm; limbe à contour suborbiculaire, 5-8(-12) cm de diamètre, 3-5-palmatipartite, cordé à la base, papyracée et fragiles sur le sec, glabre, marges irrégulièrement dentées et rougeâtres, face inférieure plus pâle, nervure médiane sans nectaire. Fleur axillaire, solitaire; pédoncule 3-8 cm, glabrescent; pédicelle jusqu'à 1 cm, hirsute; calicule à 10 bractéoles, environ 2 cm de longueur, fourchues à partir du milieu, lobes externes étalés, foliacés, elliptiques ou spathulés, verts et pourpres, 6-8 mm de longueur, lobes internes étroitement linéaires, dressés, 10-12 mm; sépales en majeure partie libres, ovales, 1-1,5 cm de longueur, atteignant jusqu'à 2,8 cm en fruit, aigus, réticulés, roses, à 3 nervures proéminentes sans nectaire; pétales 4-5 cm de longueur, jaunes, à tache pourpre foncé à la base; tube staminal environ 2 cm de longueur, anthères clairsemées presque jusqu'à la base; style émergeant nettement du tube. Fruit ovoïde, 2 cm, aigu, à pubescence dense apprimée. Graines triangulaires-réniformes, environ 3 × 2 mm, brun-rouge, pourvues de lignes concentriques fines et de petites verrues brunâtres. Distribution: régions paléotropicales, en Afrique, du Sénégal en Angola et du Soudan en Afrique du Sud; au Gabon, assez commune, connue de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime, de la Nyanga, de l'Ogooué-Ivindo, de la Ngounié et du Woleu-Ntem. Écologie: espèce cultivée de la forêt dense semi-décidue et ses formes de dégradation, forêts secondaires, savanes, marais, jachères, cultures, anciens villages; au Gabon à 90-200 m d'altitude, ailleurs à 0-1700 m. Fleurs et fruits toute l'année. Usage: Les feuilles sont utilisées pour le traitement de toutes sortes d'irritation, d'ulcères vénériens et pour le traitement des urétrites, contre les maux de poitrine. Elles sont aussi consommées comme légume (oseille indigène). Les feuilles cuites servent à coaguler le latex du Landolphia. Noms vernaculaires: hibiscus de Surat, oseille indigène, oseille malabare (fr.) shrub althea, wild sour, (angl.) abóndókó (nkomi, orungu) asang-la-ngoma (bakèlè) bokolo-bwa-lèmbulè, bokolo-bwa-tsèndè (bavové) bokolo-bwa-maranda (ivéa) bokôo-a-mokôdi, bokôo-a-tsèndè (mitsogo) bukulu-bu-lava (bavangu, bapunu) bukulu-bu-lavi (éshira, bavarama) bukulu-bu-maranda (balumbu, bapunu, bavangu, bavarama, éshira) bukulu-landala (banzabi) bukulu-mu-malala (bavili) ésanghu-nkodji (bakota) kulu-u-ngómbu (béséki) mabóndókó (ngowé) mokèdi-a-mogódi, mokèdi-a-tséndè (apindji) ngwè-y'okolo, okoli wi nghómbè (mpongwè) nyangwè-békulyè (bakèlè) odzi-kule (fang) okolo w'arèndè (nkomi, orungu) ukolo-mwa-mayó (benga) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Hutchinson et al. 1958 Verdcourt & Mwachala 2009 Wilson 1999 Hibiscus tiliaceus L. Sp. pl. 2 694 1753 Planche 22 Arbuste ligneux, jusqu'à 5 m de hauteur, parties jeunes sarmenteuses et tomenteuses; ramilles florifères terminales. Stipules linéaires à elliptiques, 12-15 × 5 mm, caduques. Feuille: pétiole 3-12(-15) cm, tomenteux; limbe cordiforme, 10-15 × 8-13 cm, blanchâtre dessous, sommet acuminé,; nervures 7-9, proéminentes dessous, nervure médiane pourvue d'un nectaire allongé noirâtre de 8 mm. Fleur axillaire ou en racèmes pauciflores (sub)terminaux; pédoncule 2-6 cm; pédicelle 2-3 cm; calicule cupuliforme, lobes très réduits, simples, triangulaires, 1-2(-4) mm de longueur; sépales en majeure partie libres, étroitement triangulaires, 1,5-2 cm de longueur, jusqu'à 3 cm en fruit, finement pubérulents, sans glande; pétales 6-6,5 cm de longueur, pubérulents sur les deux faces, jaunes, à tache pourpre foncé à la base; tube staminal 2,5-3 cm de longueur, anthères clairsemées jusqu'à la base; style à branches très courtes, émergeant du tube sur 7-10 mm. Fruit ovoïde, 2,5-3 cm de longueur, aigu, à pubescence dense apprimée. Graines réniformes, 3 × 6 mm, brun-rouge, couvertes de petits verrues brunâtres. Distribution: espèce des zones côtières de toutes les régions tropicales; commune au Gabon, connue de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime et de la Nyanga. Écologie: habitats littoraux, sables maritimes, mangroves; à basse altitude. Usage: Les tiges servent à faire des nattes et sont utilisées pour l'extraction des fibres. Le bois est utilisé pour des flotteurs. Les feuilles ont des propriétés émollientes. Noms vernaculaires: hibiscus à feuille de tilleul (fr.) beach mallow, sea hibiscus, sea rose-mallow (angl.) dubólè (ngowé) duvunga-du-mubu (balumbu) okong-Ngobé (fang du Fernan-Vaz) owonwè (mpongwè, galoa, nkomi, orungu) tana (fang du Rio-Muni) tanda (benga, béséki) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Hutchinson et al. 1958 Verdcourt & Mwachala 2009 Raponda-Walker & Sillans 1961 SIDA L. Sp. pl. 2 683 1753 Herbes vivaces ou annuelles, sous-arbustes, arbustes ou rarement petits arbres, souvent couverts de poils simples ou étoilés. Stipules souvent caduques. Feuilles à marges dentées ou rarement entières. Inflorescences axillaires, souvent sphériques, pauciflores ou parfois fleurs solitaires. Fleur: calicule absent; calice 5-lobé, souvent campanulé; pétales relativement petits, généralement unicolores et jaunes; ovaire à 5-15 carpelles; branches stigmatiques du même nombre que les carpelles. Fruit à 5-15 méricarpes verticillés et unispermes. Graines triangulaire-réniformes, lisses, souvent glabres. Genre cosmopolite à 150 espèces environ, dont cinq au Gabon. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Exell & Meeuse 1961 Bayer & Kubitzki 2003 Hauman 1963 Marais & Friedman 1987 Verdcourt & Mwachala 2009 Clé des espèces Limbe cordiforme, plante à poils de 1,5-2 mm S. urens Limbe à base arrondie, cunéiforme, non cordée, plante à poils de moins de 1,5 mm. 2 Limbe linéaire, au moins 10 fois plus long que large; inflorescences terminales S. linifolia Limbe étroitement elliptique ou plus large; inflorescences axillaires. 3 Limbe obliquement ovale, de taille très variable (présence de feuilles de moins de 1 cm de longueur), à base arrondie et sommet obtus, plante prostrée ou érigée; méricarpes non ou brièvement apiculés S. ovata Limbe oblong-lancéolé ou losangique à ovale, à sommet acuminé ou si obtus, à base cunéiforme, plante érigée; méricarpes à 2 arêtes distinctes. 4 Feuilles, au moins les plus hautes, distiques; limbe étroitement elliptique à ovale, à marge dentée jusqu'à la base, sommet aigu et à base arrondie; calice glabrescent; fleurs surtout solitaires S. acuta subsp. acuta Feuilles spiralées; limbe losangique à oblong-lancéolé, à marge entière vers le bas, sommet obtus et base cunéiforme; calice pourvu de poils farineux et base de la nervure nettement renflée; fleurs souvent en pseudo-fascicules S. rhombifolia Sida acuta Burm.f. subsp. acuta Fl. indica 147 1768 S. carpinifolia L.f. Suppl. pl. 307 1782 S. acuta Burm.f. subsp. carpinifolia L.f. Borss.Waalk. Blumea 14 188 1966 Planche 23 Herbe vivace ou suffrutex, très ramifiée, jusqu'à 1 m de hauteur, à branches distiques glabrescentes. Stipules subpersistantes, linéaires-aiguës, 1-1,5 cm, 1-3-nervées, souvent inégales, l'une à 1 nervure, l'autre à 3, à quelques poils sur la marge. Feuilles distiques, à peu près de même taille jusqu'au bout de la tige; pétiole 0,5 cm; limbe étroitement elliptique à ovale, de dimension très variables, 2-6(-10) × 0,5-1,5(-3,8) cm, aigu au sommet, à marge dentée-serrulée, 3-nervé, dessous avec de long poils, surtout sur les nervures, la nervation fine bien visible entre les nervures principales. Fleur axillaire, le plus souvent solitaire ou parfois quelques-unes regroupées à l'extrémité des tiges ; pédicelle 5-12 mm; sépales soudés sur environ 2/3 de leur longueur, 8 mm de longueur, foliacés, acuminés, glabres, devenant bruns en fruit; pétales 12 mm de longueur, jaune-orangé; tube staminal 2 mm de longueur, filets libres sur la plus grande partie de leur longueur, anthères très nombreuses; ovaire ± globuleux, à (6-)10 carpelles; style divisé en (6-)10 branches de 3 mm, dépassant légèrement les anthères. Fruit à méricarpes trigones, indéhiscents, de 2-2,5 mm de longueur, à 2 arêtes de 1-1,5 mm. Distribution: espèce pantropicale, en Afrique, du Sénégal à l'Éthiopie, au sud vers Angola et Mozambique; au Gabon connue de l'Ogooué-Maritime, de l'Ogooué-Lolo, de l'Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué. Écologie: savane, nouvelles friches, stations rudérales; au Gabon à 100-450 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 2200 m. Fleurs et fruits de mars à décembre. Usage: Les feuilles sont utilisées pour le traitement des affections pulmonaires et des maladies du foie et de la rate. La plante a des propriétés antiseptiques; la poudre du charbon de la tige est appliquée contre les ulcérations lépreuses. Noms vernaculaires: sida aigu (fr.) broomweed, common fanpetals (angl.) . Note taxonomique: Une espèce très variable, parfois divisée en sous-espèces. Au Gabon, on ne trouve que des formes qui appartiennent à la sous-espèce acuta. La sous-espèce carpinifolia (L.f.) Borss. Waalk. est mentionnée par Sosef et al. (2006), mais la différence avec la sous-espèce acuta n'est pas évidente. De plus, la sous-espèce carpinifolia n'est connue que des Mascareignes, de l'Asie et du Pacifique. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Sida linifolia Juss. ex Cav. Diss. 1 14 t. 2., fig. 1 1785 S. linearifolia Thonn. nom. illeg., non St. Hilaire (1827). Schumach. & Thonn. Beskr. Guin. pl. 303 1829 Planche 24 Herbe ou suffrutex érigé, 0,3-1 m de hauteur, à tige simple ou très ramifiée. Stipules filiformes, très petites, 1-2(-5) mm, persistantes même après la perte des feuilles, à quelques poils longs. Feuille: pétiole 3-5 mm, hirsute; limbe linéaire, jusqu'à 12 x 1,2(-1,5) cm, brièvement atténué vers la base arrondie, très longuement atténué vers le sommet aigu, à longs poils couchés, marge entière. Fleurs en corymbes terminaux, 4-20-flores; pédicelle 1 cm, articulé à 2 mm du sommet; calice campanulé, 5 mm de longueur, à lobes triangulaires d'environ 2,5 mm de longueur, acuminés, foliacés, poilus; pétales environ 10 mm de longueur, blancs ou jaune pâle, à base jaune, orange ou pourpre, fanés dans l'après-midi; tube staminal 3 mm de longueur, filets libres sur la moitié de leur longueur, anthères nombreuses; ovaire ± sphérique, à 5-7(-9) carpelles; style divisé en 5-9 branches, 5 mm de longueur, dépassant largement les anthères. Fruit à méricarpes trigones de 2-2,5 mm de longueur, non ou brièvement apiculés, s'ouvrant par les parois latérales minces. Graines trigones, brunes. Distribution: espèce très commune présente dans toute l'Afrique et l'Amérique tropicale; au Gabon commune, connue de l'Estuaire, de l'Ogooué-Maritime, de la Nyanga, de la Ngounié et du Moyen-Ogooué. Écologie: savanes sablonneuses, jachères, champs, palmeraies, forêts claires, endroits humides et ombragés ou ensoleillés; au Gabon, observée jusqu'à 130 m d'altitude, ailleurs jusqu'à 700 m. Fleurs et fruits d'août à mai. Usage: Les tiges sont utilisées pour la fabrication des balais. Noms vernaculaires: balai guad, sida à feuille de lin (fr.) balai grand (angl.) « noms vernaculaires locales les mêmes que ceux de Abutilon mauritianum Sw. » (Raponda-Walker & Sillans 1961) BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Hauman 1963 Raponda-Walker & Sillans 1961 Verdcourt & Mwachala 2009 Sida ovata Forssk. Fl. aegypt.-arab. 116 124 1775 Planche 25 Herbe ligneuse, jusqu'à 1 m de hauteur, très ramifiée, rampante ou érigée; jeunes rameaux pubérulents. Stipules linéaires, subégales, les plus larges souvent divisées au sommet en deux parties subégales allongées, 0,5-1 cm de longueur. Feuille: pétiole 3-5 mm; limbe obliquement ovale à largement elliptique, sommet obtus, 0,9-5 × 0,5-3 cm, base arrondie, marge crénelé-serrulée, les deux faces couvertes de longs poils simples. Fleur axillaire, solitaire; pédicelle jusqu'à 5 mm, articulé à 1 mm du sommet; calice assez ouvert, surtout en fruit, 5-9 mm de longueur, à lobes triangulaires poilus; pétales environ 10 mm de longueur, jaunes à orangés; tube staminal 2 mm de longueur, filaments libres sur la moitié de leur longueur, anthères nombreuses; ovaire à (7-)10 carpelles; style divisé en 5 branches de 2 mm, au même niveau que les anthères. Fruit à méricarpes trigones, indéhiscents, environ 3,5 mm de longueur, à faces réticulées, non ou brièvement apiculés avec deux arètes. Distribution: zones sèches de l'Afrique, jusqu'en Inde; au Gabon peu commune, connue que de l'Ogooué-Lolo. Écologie: savanes, forêts, bords de route; au Gabon à 400 m, ailleurs à 0-2350 m. Fleurs observées en avril et septembre. BIBLIOGRAPHIE: Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Sida rhombifolia L. Sp. pl. 2 684 1753 Planche 26 Herbe vivace ou suffrutex, 0,5-1 m de hauteur; tige principale érigée; branches non distiques, couverts d'une très fine pubescence. Stipules filiformes, 5-8 mm, caduques. Feuilles spiralées; pétiole 5 mm environ; limbe distinctement losangique à oblong-lancéolé, 1-4,5 × 0,6-2 cm, finement tomenteux dessous et couvrant la nervation fine entre les nervures principales, base cunéiforme, marge dentelée dans la moitié supérieure. Fleur solitaire ou plusieurs regroupées sur une branche axillaire ou terminale courte formant un pseudo-fascicule multiflore de 4 cm de longueur environ; pédoncule « genouillé », composé d'un pédoncule d'environ 3 mm et un pédicelle de 5 mm; sépales soudés sur environ ⅔ de leur longueur, 8 mm de longueur, foliacés, tomenteux, devenant bruns en fruit, lobes acuminés, nervure principale des sépales renflée vers la base; pétales 12 mm de longueur, saumon, jaune pâle ou blancs, à base orangé; tube staminal 1-2 mm de longueur, étamines libres sur plus de la moitié de leur longueur, anthères très nombreuses; ovaire ± sphérique à 8-10 carpelles; style divisé en 8-10 branches de 3 mm de longueur. Fruit à méricarpes trigones indéhiscents, 2-2,5 mm de longueur, à faces réticulées, à 1 ou 2 arêtes de 0,5-2,0 mm de longueur. Distribution: espèce pantropicale, en Afrique, du Sénégal en Éthiopie, au sud vers l'Angola et le Mozambique; au Gabon connue de l'Ogooué-Maritime, de la Nyanga et de l'Ogooué-Ivindo. Écologie: forêt galerie dégradée, savanes; au Gabon à 100-700 m d'altitude, ailleurs à 0-1850 m. Fleurs et fruits en mai. Usage: Les Fang utilisent les feuilles en lavements. La plante donne des fibres textiles très solides. Avec les tiges, on fabrique des balais ou on se nettoie les dents. Nom vernaculaire: faux thé (fr.) arrow-leaf sida, Cuban jute (angl.) nom-nzisim (fang) . Note taxonomique: Une espèce très variable à l'intérieur de laquelle on a distingué plusieurs sous-espèces et variétés. Verdcourt (2004) a reconnu les différentes variétés en se basant sur les collections de l'Afrique de l'Est. Il manque un traitement pour les taxons de l'Afrique de l'Ouest et Centrale. Pour cette raison, nous ne reconnaissons que le taxon au niveau spécifique. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Raponda-Walker & Sillans 1961 Verdcourt 2004 Verdcourt & Mwachala 2009 Sida urens L. Syst. Nat. 2 1145 1760 Planche 27 Herbe vivace ou arbustive, 0,4-3 m de hauteur, fortement ramifiée, couverte de poils de 1,5-2 mm, aromatique, glutineuse. Stipules filiformes, environ 3 mm, velues, peu persistantes. Feuille: pétiole jusqu'à 5 cm, légèrement poilu; limbe ovale-cordiforme, jusqu'à 8 × 5 cm, longuement atténué vers le sommet, les deux faces à poils longs et étoilés. Fleurs souvent en glomérule 10-20-flores, terminaux sur branches latérales; pédicelle 1-3(-10) mm; calice campanulé, 6 mm de longueur, 8 mm en fruit, à lobes étroitement triangulaires, acuminés, membraneux, poilus; pétales 5-8 mm de longueur, jaune-orange ou roses; tube staminal 1,5 mm de longueur, filets libres sur environ la moitié, anthères nombreuses; ovaire 5-lobé, glabre; style 3,5 mm, divisé en branches de 2,5 mm. Fruit: méricarpes trigones, s'ouvrant par les parois latérales minces, 2 × 1,5 mm, non apiculés. Graines trigones, brunes. Distribution: espèce pantropicale, en Afrique, du Sénégal à l'Éthiopie, au sud vers l'Angola et le Mozambique; au Gabon peu commune, connue que de l'Ogooué-Ivindo (Aschouka). Écologie: savanes, galeries forestières, jachères, champs, près de villages; ailleurs à 30-1800 m d'altitude. Fleurs et fruits d'août à décembre. Usage: La tige de la plante est utilisée pour ses fibres très fines et résistantes. Noms vernaculaires: sida brûlant (fr.) nettle-leaved sida, ortie razier (angl.) . BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 URENA L. Sp. pl. 2 692 1753 Herbes suffrutescentes, annuelles, à racine forte et pivotante; tige ramifiée. Stipules caduques. Feuilles polymorphes; limbe sub-orbiculaire à étroitement ovale, simple ou palmatipartite, étoilé-tomenteux; nervure principale sur la surface inférieure munie d'un nectaire oblong basal saillant. Fleurs solitaires, axillaires ou en groupes; calicule campanulée, nettement 5-lobé à lobes linéaires; calice plus court que le calicule, cupuliforme; tube staminal portant des anthères sur la partie terminale; ovaire à 5 carpelles, uniovulées; styles 10, stigmates ± discoïdes. Fruits à 5 méricarpes ± trigones, nettement pourvus d'épines avec crochets (glochidies) sur la surface dorsale. Graines anguleuses. Genre répandu dans les zones tropicales et subtropicales avec 4-6 espèces dont une en Afrique. Note taxonomique: Le genre est très proche de Pavonia Cav. connu de l'Amérique Centrale et du Sud, ainsi que de l'Inde et de la Polynésie. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Bayer & Kubitzki 2003 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Urena lobata L. var. lobata Sp. pl. 2 692 1753 Planche 28 Herbe robuste de 0,5-3 m de hauteur en culture, jusqu'à 5 m de hauteur et peu ramifiée; tige glabrescente ou densément étoilé-tomenteuse. Stipules linéaires, 3-4 mm, laineuses. Feuille: pétiole 1-5(-11) cm; limbe suborbiculaire ou obovale à étroitement ovale, de presque entier à denté jusqu'à 3-5-partite, 3,5-10 cm de diamètre, légèrement cordé à la base, tomenteux à poils étoilés, blanchâtre dessous; nervures principales en général 3, nectaire à la base de la nervure médiane, 2-3 mm de longueur. Fleur solitaire, axillaire ou en fascicules; pédicelle 3-8 mm; calicule 6-8 mm de longueur, campanulé, nettement 5-lobé à lobes linéaires, étoilé-poilu; calice 5-6 mm de longueur; pétales 20 × 10 mm, roses, violets ou pourpres; tube staminal légèrement plus court que la corolle, environ 18 mm de longueur. Fruit 8-10 mm de diamètre, méricarpes 4-7 × 3-4 mm. Graines ± trigones, 3 mm de longueur, à surface légèrement rugueuse, brunâtres; hile gris blanchâtre; chalaze blanche avec centre noir. Distribution: espèce des régions tropicales et subtropicales; au Gabon, commune et présente dans toutes les provinces. Écologie: espèce anthropophile, sur sols humides, en jachères, parfois en savanes; à 0-2500 m d'altitude. Fleurs et fruits toute l'année; les fleurs s'ouvrent seulement le matin. Usage: La plante est parfois en culture pour la fibre des tiges, qui sont utilisées pour amarrer les feuilles sur les toitures. Les fleurs mucilagineuses ont des vertus pectorales et les feuilles et les racines émollientes sont utilisées en bains ou cataplasmes. L'écorce ou les racines macérées sont utilisées contre la diarrhée. Noms vernaculaires: jute de Madagascar, paka (en culture) (fr.) aramina, Congo jute, urena (angl.) dikombyè (béséki) dipunga (masaugu) divungila (balumbu) kongé (apindji) léposo la tségé (mindumu) lévunga (banzabi) liponga (baduma) livunga (bavili) mboto (nkomi, ngowé) mupupunga (éshira, bavarama, bavungu, bapunu) nkombo (bakèlè) nnom-okong (fang) omposo (mindumu) ovonga-vonga (galoa) ozóni (mpongwè) ozónyè (orungu) pogho (bakota) ponga (mitsogo, bavové) . Note taxonomique: Une espèce très variable dont plusieurs sous-espèces et variétés ont été reconnues, la plupart en Asie et Australie. En Afrique de l'Ouest et Centrale, on ne retrouve que la seule variété lobata (Verdcourt 2009). BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Escobin & Widodo 2003 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Raponda-Walker & Sillans 1961 Verdcourt & Mwachala 2009 WISSADULA Medik. Malvenfam. 24 1787 Herbes ou sous-arbustes, très ramifiés à tomentum grisâtre. Stipules filiformes, caduques. Feuilles cordées. Inflorescences paniculées. Fleurs sans calicule; calice à 5 sépales soudés; corolle relativement petite; tube staminal couvert d'anthères; ovaire à 3-5 carpelles, chacun partagé en deux par un septum transversal. Fruits capsulaires, loges déhiscentes au sommet. Graines globuleuses-réniformes, poilus. Genre à 30 espèces environ, surtout en Amérique; une espèce en Afrique. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Bayer & Kubitzki 2003 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009 Wissadula rostrata Schumach. & Thonn. Hook.f. Fl. Nigrit.. Hook. Niger Fl. 229 1849 Sida rostrata Schumach. & Thonn. Beskr. Guin. pl. 306 1827 W. amplissima L. R.E.Fr. var. rostrata Schumach. & Thonn. R.E.Fr. Kungl. Svenska Vetenskapsakad. Handl. n.s. 43 4 51 t. 6, fig. 13-14 1908 Planche 29 Herbe ou sous-arbuste, jusqu'à 0,5-2 m de hauteur, à nombreux rameaux grêles. Stipules 3-10 mm. Feuille: pétiole jusqu'à 10 cm; limbe jusqu'à 15 × 9 cm, taille diminuant graduellement vers le sommet, celles-ci sessiles et amplexicaules, base cordée, sommet apiculé à caudé, marge entière. Inflorescences axillaires et terminales, très ramifiées, très lâches, environ 30 cm de diamètre; pédoncule 2-3(-5,5) cm. Fleur à pédicelle 0.5-1(-5,5) cm; sépales soudés sur un tiers, 4 mm de longueur, pubérulents; pétales 4-7 mm de longueur, jaune-orangé; anthères nombreuses, absence d'un tube staminal, filets libres jusqu'à la base, 5 mm; ovaire à (3-)5 carpelles, séparés en 2 loges par un replis transversal; loge supérieure 1-ovulée, loge inférieure 2-ovulée; styles 3-5, 5 mm de longueur, stigmates capités. Fruit turbiné à (3-)5 méricarpes de 8-10 mm de longueur. Graines réticulées, légèrement poilues sur les réticulations, plus fortement au hile. Distribution: espèce d'origine américaine, en Afrique présente dans toute la zone subsaharienne; au Gabon, connue de la Nyanga. Écologie: forêt dégradée, savane arbustive, jachères; ailleurs à 350-1200 m d'altitude. Fleurs en avril, à cette époque encore de nombreux boutons. Note taxonomique: Certains auteurs regardent l'espèce conspécifique avec W. amplissima (L.) R.E.Fr. ou W. hernandioides (L'Hérit.) Garcke. Ici, nous suivons Exell & Meeuse (1961) et Verdcourt (2009), en la traitant comme une espèce distincte. BIBLIOGRAPHIE: Akoègninou et al. 2006 Berhaut 1979 Exell & Meeuse 1961 Hauman 1963 Verdcourt & Mwachala 2009
Planche 13. Abelmoschus esculentus: 1. Branche à fleur et fruits. - 2. Fleur, en bouton. - 3. Fruit. - Abelmoschus callei: 4. Branche florifère. - 5. Fleur, en bouton. - 6. Jeune fruit. - 7. Fruit. Dessin mis à notre disposition par PROTA (©), reproduit à partir de Siemonsma (1989).
Planche 14. Abutilon mauritianum: 1. Branche à fleurs et fruits. - 2. Fleur, 2 pétales et sépales enlevés. - 3. Coupe longitudinale de l'androcée et le gynocée. - 4. Anthère, ouverte. - 5. Méricarpe. - 6. Graine. Dessin par Heather Wood, reproduit avec permission, © The Board of Trustees of the Royal Botanic Gardens, Kew (2009).
Planche 15. Gossypium barbadense: 1. Branche florifère avec fruit. - 2. Bractéole. Dessin par J. Berhaut & B. Jouet, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 16. Hibiscus asper: 1 et 2. Branches florifères et fructifères, montrant la variabilité des feuilles. Dessin par J. Berhaut & B. Jouet, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 17. Hibiscus minkebeensis: échantillon holotype (Ngok Banak1637).
Planche 18. Hibiscus ngokbanakii: échantillon holotype (Ngok Banak1357).
Planche 19. Hibiscis physaloides: 1. Branche à fleur et fruit. - 2. Fleur. - 3. Tube staminal. - 4. Capsule entourée du calicule et du calice (un segment enlevé). - 5. Graine. Dessin avec éléments (1, 2) par J. Berhaut, reproduit à partir de Berhaut (1979), et éléments (3, 4, 5) par Marie Boutique, reproduit avec permission du Jardin botanique national de la Belgique (©) à partir de Hauman (1963).
Planche 20. Hibiscus squamosus: 1. Branche à fleurs et fruits. - 2. Feuille. - 3. Fruit, ouvert. - 4. Graine. Dessin par J. Berhaut, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 21. Hibiscus surattensis: 1. Branche avec une fleur, montrant la calicule en dessous. - 2. Fleur. - 3. Calice. Dessin par J. Berhaut & D. Storez, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 22. Hibiscus tiliaceus: 1. Branche florifère avec un fruit. - 2. Graine. Dessin par J. Berhaut, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 23. Sida acuta subsp. acuta: 1. Branche florifère avec un fruit. - 2. Calice ouvert montrant les méricarpes. - 3. Méricarpe. Dessin par J. Berhaut & B. Jouet, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 24. Sida linifolia: 1. Branche florifère (× ⅔). - 2. Feuille du bas (× ⅔). - 3. Stipules (× 2). - 4. Racine (× ⅔). - 5. Fleur (× 4). - 6. Fleur, ouverte et diagrammétrique. - 7. Androcée (× 9). - 8. Gynécée (× 9). - 9. Fruit, deux sépales enlevés (× 2). - 10-12. Graine, vue dorsale, ventrale et de profile (× 6). (1-3: Latilo FH63520; 4: Latilo FH63543; 5-12: Meikle898). Dessin par Pat Halliday ©, reproduit avec permission à partir de Verdcourt & Mwachala (2009).
Planche 25. Sida ovata: 1. Plante à fleurs et fruits. - 2. Fleur. - 3. Coupe longitudinale d'une fleur. - 4. Fruit. - 5. Méricarpe. - 6. Coupe transversale du syncarpe. Dessin par A. Cleuter, reproduit avec permission, © Institut National pour l'étude agronomique du Congo.
Planche 26. Sida rhombifolia: 1. Branche avec boutons florales et fruits. - 2. Feuille. - 3. Fleur. - 4. Fleur ouverte, montrant l'androcée et deux pétales. - 5. Gynécée. - 6. Dessin par Anita Walsmit Sachs, Naturalis Biodiversity Center (section NHN) ©.
Planche 27. Sida urens: Branche florifère. Dessin par J. Berhaut & B. Jouet, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 28. Urena lobata var. lobata: 1. Branche florifère avec 2 fruits. - 2. Feuille. Dessin par J. Berhaut & D. Storez, reproduit à partir de Berhaut (1979).
Planche 29. Wissadula rostrata: 1. Feuille. - 2. Branche florifère et fructifère. - 3. Fleur, coupe longitudinale montrant l'androcée et le gynécée. - 4. Anthère. - 5. Fruit avec 4 méricarpes. - 6. Graine. Dessin par Heather Wood, reproduit avec permission, © The Board of Trustees of the Royal Botanic Gardens, Kew (2009).
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